Chapitre 4
        
      
      
        
           les bénéfices du projet 
        
      
      
        
          / 109
        
      
      
        Les avantages du projet LNPN pour le fret doivent être 
      
      
        appréciés en mettant en regard les besoins et les capa-
      
      
        cités ofertes avec et sans le projet LNPN.
      
      
        Le besoin a été chifré en moyenne à 60 sillons pour 
      
      
        Le Havre – Gravenchon par jour et 45 pour Rouen, deux 
      
      
        sens confondus (voir chapitre 2.4). 
      
      
        Toutefois, apprécier un besoin futur pour le fret est un 
      
      
        exercice délicat, car les trafcs fret, leur répartition mo-
      
      
        dale et le choix des itinéraires sont très volatils. 
      
      
        Ils reposent en efet sur de nombreux facteurs dont 
      
      
        l’évolution future n’est pas maîtrisée :
      
      
        
          ›
        
      
      
         Le choix dumode dépend de la stratégie des chargeurs 
      
      
        ou des armateurs. On sait que la qualité de service est 
      
      
        un élément déterminant de ce choix modal, mais il est 
      
      
        impossible de le modéliser ;
      
      
        
          ›
        
      
      
         Le choix des itinéraires dépend de la stratégie des 
      
      
        opérateurs de transport ferroviaire et peut obéir à des 
      
      
        choix d’organisation interne non maîtrisables. Ainsi, 
      
      
        des itinéraires alternatifs qui paraissent à première 
      
      
        vue plus avantageux que les grands axes peuvent ne 
      
      
        pas être utilisés par certains opérateurs qui préfèrent 
      
      
        concentrer leurs trafcs pour gérer plus efcacement 
      
      
        leurs moyens matériels et leur personnel ;
      
      
        
          ›
        
      
      
         La multiplication des opérateurs et la volonté de 
      
      
        réaliser des relations de point à point peuvent 
      
      
        contrecarrer l’hypothèse d’un meilleur remplissage 
      
      
        des trains ;
      
      
        
          ›
        
      
      
         La possible mise en place d’écotaxes sur les poids 
      
      
        lourds et l’évolution du coût des carburants sont des 
      
      
        inconnues importantes au vu de la sensibilité des opé-
      
      
        rateurs aux coûts de production.
      
      
        Par ailleurs, les sillons possibles sur les lignes ne sont 
      
      
        pas forcément ceux qui sont disponibles au moment où 
      
      
        les opérateurs en ont besoin. Ceux-ci ont besoin de sou-
      
      
        plesse d’exploitation et ne disposent pas d’une marge 
      
      
        de manœuvre complète pour le choix des horaires. 
      
      
        Enfn, il est important de penser aux réserves de capa-
      
      
        cité nécessaires au-delà de 2030.
      
      
        Devant ces incertitudes, RFF a considéré que le pas-
      
      
        sage des trains de fret est assuré de façon certaine si 
      
      
        le nombre de sillons nécessaires est inférieur à 60 % du 
      
      
        total disponible. S’il est supérieur à 60 %, il y a un risque 
      
      
        de ne pas pouvoir répondre à certains besoins.
      
      
        Le jeu de cartes présenté sur la page suivante permet 
      
      
        de comprendre la situation dans différents cas. Elles 
      
      
        mettent en vis-à-vis :
      
      
        
          ›
        
      
      
         une estimation par section de ligne du nombre de 
      
      
        sillons nécessaires quotidiennement en 2030 pour le 
      
      
        passage des trains de fret ;
      
      
        
          ›
        
      
      
         une estimation des capacités disponibles pour le fret 
      
      
        sur le réseau existant à cette échéance.
      
      
        On suppose que sont réalisés des aménagements lé-
      
      
        gers permettant des améliorations de capacité substan-
      
      
        tielles (par exemple, des dispositifs de croisement sur 
      
      
        la ligne à voie unique entre Motteville et Montérolier -  
      
      
        Buchy). On suppose par ailleurs que des aménagements 
      
      
        de capacité ont été réalisés à la traversée de l’Ile-de-
      
      
        France entre Confans et Argenteuil pour assurer l’accès 
      
      
        à la grande ceinture.
      
      
        Concernant la ligne Serqueux – Gisors, deux hypothèses 
      
      
        sont prises en compte : 
      
      
        1.
      
      
         Elle est modernisée et disponible.
      
      
        2.
      
      
         Elle est indisponible ou non modernisée.
      
      
        4.2
      
      
        Les
      
      
         avantages  
      
      
        pour le
      
      
         transport  
      
      
        des
      
      
        marchandises