Chapitre 1
le territoire du projet /
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Les acteurs locaux ont d’ailleurs mené diférents projets
pour dynamiser laflière logistique ; ilsont développédes
pôles d’excellence et de compétitivité dans ce domai-
ne, comme Nov@log (renforcement de la performance
logistique grâce aux technologies de l’information et de
la communication – TIC) et Normandie Packaging.
Par ailleurs, les ports normands doivent trouver les moyens
de sortir d’une logique où le Bassin parisien constitue
leur débouché principal, au proft d’un système plus large
ouvert sur l’Europe.
Une agriculture dynamique
Alors que le secteur agricolen’emploieplus que3,2 %de
la population active en France (2009), il est relativement
importantenBasse-Normandie(6,5 %desemplois),avec
un efet d’entraînement sur d’autres secteurs. L’agro-
alimentaire est la première activité industrielle régionale
(21 % de l’emploi industriel total). La recherche de qua-
lité est illustrée par les appellations d’origine contrôlée
(AOC) dont bénéfcient certains produits laitiers, cidre
et spiritueux. De plus, on observe en Basse-Normandie
la constitution de pôles d’excellence agricole (notam-
ment autour de la flière équine).
Le tourisme, atout majeur du territoire
La Normandie est une destination touristique de re-
nommée mondiale. On y trouve plusieurs sites majeurs
comme les plages du Débarquement et deux sites clas-
sés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco :
le centre-ville du Havre (architecture d’Auguste Perret)
et le Mont-Saint-Michel.
Par ailleurs, les espaces ruraux (Pays d’Auge, Suisse nor-
mande, Pays de Bray, Vexin normand) et un littoral de
plus de 600 km de long ponctué de stations balnéai-
res (Côte Fleurie, Côte de Nacre, Côte d’Albâtre…) sont
particulièrement prisés. Façade maritime, paysages,
gastronomie de qualité et art de vivre constituent un
potentiel touristique considérable.
En 2007, le tourisme induisait près de 44000 emplois en
Basse et Haute-Normandie (7
e
rang des régions françaises).
Ce secteur représente 5 % de l’emploi total en Basse-
Normandie et 3,2 % en Haute-Normandie. Outre la
proximité avec la région francilienne, il faut signaler
l’importance de la clientèle britannique, dont une des
portes d’entrée sur la France est la côte normande.
Une croissance économique pourtant
inférieure à la moyenne nationale
Basse et Haute-Normandie connaissent un dévelop-
pement économique modéré (respectivement 8 % et
7,5 % de croissance entre 1999 et 2007), en dessous de
la moyenne nationale (11 %). Comme c’est le cas pour
l’ensemble des régions françaises, les économies nor-
mandes tendent à se tertiariser avec le développement
des services, mais de façon plus faible qu’au niveau
national. En Basse-Normandie, ce secteur représente
69 % de l’emploi total, contre 73 % au niveau national.
Pour construire de nouvelles perspectives, les pouvoirs
publics mènent depuis plusieurs années une action
volontariste en faveur de la recherche publique (labo-
ratoires ENSI CAEN, CYCERON – imagerie biomédicale,
et recherche en neurosciences, GANIL – laboratoire
de physique nucléaire de niveau européen – en Basse-
Normandie par exemple) et du développement de pô-
les de compétitivité (Mov’eo dans les deux régions nor-
mandes et en Ile-de-France, autour de l’automobile,
Nov@log pour la logistique et Cosmetic Valley – pour
la parfumerie – en Haute-Normandie ; pôles TES (Tran-
sactions Électroniques Sécurisées), Filière équine et
Valorial – agroalimentaire – en Basse-Normandie.
—De jeunes actifs qui partent
Les régions normandes connaissent des évolutions dé-
mographiques positives, mais relativement faibles.
La population normande a en efet progressé deux fois
moins vite que la population française entre 1998et 2007
(taux annuel : 0,3 % contre 0,7 % au niveau national).
Si depuis les années soixante les naissances dépassent
les décès de manière constante, en revanche les départs
vers d’autres régions surpassent les arrivées, et ce solde