Chapitre 1
le territoire du projet /
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Tous ces dispositifs montrent que les acteurs ont su se
rassembler spontanément, à leur échelle et sur leurs
domaines d’action. Au-delà, ce vaste territoire entre la
ville capitale et son débouché maritime sur le monde
justife une gouvernance d’ensemble adaptée.
Dans le cadre du projet du Grand Paris, une nouvelle
dynamique s’est enclenchée pour des coopérations
inédites à l’échelle de l’axe Seine, donnant lieu à de
grands rassemblements lors des colloques du 4 mai
2010 au Havre et du 23 mai 2011 à Rouen.
D’autres rendez-vous sont pris, au cours desquels se
renforcera l’habitude de travailler à cette grande échelle,
et des projets partagés pourront être élaborés.
université du Havre, université de Basse-Normandie,
ENSICAEN, INSA de Rouen ont voté pour la création d’un
EPCS, établissement public à caractère scientifque qui
doit permettre de développer la coopération en réseau
dans tous les domaines de formation et de recherche et
d’acquérir une meilleure visibilité internationale.
Le contexte particulier de l’estuaire de la Seine a enfn
motivé des démarches innovantes et originales ; on ci-
tera à ce titre le « Grenelle de l’Estuaire », déclinaison du
Grenelle de l’environnement à l’échelle des sept « pays »
del’estuaire,ainsiqueladémarche« GrandeSeine2015 »,
lancée par le département de Seine-Maritime et visant
à la mise en cohérence de tous les maîtres d’ouvrages
publics agissant sur les rives de la Seine.
Le 24 mai 2011, le Premier ministre confait à Antoine
Rufenacht, nommé Commissaire général pour le déve-
loppement de la vallée de la Seine, une mission organi-
sée autour de trois objectifs :
1.
Concevoir les modalités d’un développement
économique,
durable, intégré, à la grande échelle
de la vallée de la Seine, valorisant les atouts de
l’ensemble des territoires franciliens et normands
directement ou indirectement concernés ; cette
stratégie de développement, élaborée en lien avec
les acteurs économiques et socio-économiques,
s’accompagnera d’un ensemble de projets et d’opé-
rations d’urbanisme, étroitement concertés avec les
collectivités territoriales, afn d’accroître l’attractivité
des territoires normands tout en restant compatible
avec les enjeux environnementaux et paysagers très
importants sur ces territoires.
2.
Identifer les vecteurs culturels et socioculturels,
ainsi que les initiatives qui pourraient développer
un sentiment d’appartenance, facteur de cohésion
territoriale, à cette partie singulière du Grand Paris
qu’est la vallée de la Seine.
3.
Défnir les objectifs et les modalités de fonction-
nement d’une gouvernance
destinée à créer du
consensus ou arbitrer les divergences, coordonner
les actions et assurer un suivi des décisions prises
et des actions en cours.
Ainsi, l’axe Seine bénéfcie aujourd’hui d’une
mesure d’exception, qui vient reconnaître son
importance pour l’avenir de la Région Capitale,
et inscrire dans un cadre global les nombreux
dispositifs existants sur ce territoire complexe.