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Chapitre 2
Pourquoi le projet?
Les relations transversales de proximité sont peu fré-
quentes et pour certaines peu performantes.
Ainsi, dans chaque sens, un jour «normal » de semaine,
on dénombre :
›
4 relations Rouen – Amiens, dont 3 prolongées jusqu’à
Lille (meilleur temps : 2h33, équivalent au temps routier) ;
›
7 relations Caen – Le Mans (meilleur temps : 1h40,
équivalent au temps routier), dont 3 prolongées jusqu’à
Tours (2h45 contre 2h30 par la route) ;
›
2 relations Caen – Rennes (meilleur temps : 2h54
contre 1h50 par l’autoroute).
—Un accès très limité vers le réseau national
et européen des lignes à grande vitesse
La Normandie et l’ouest de l’Ile-de-France ne sont pas
raccordés de manière performante à l’interconnexion
des LGV d’Ile-de-France. Aujourd’hui, seul un TAGV inter-
secteur dessert la Normandie, sur le parcours Le Havre –
Rouen – Lyon –Marseille. Les expérimentations réalisées
en 2009 pour relier Cherbourg à Dijon et Le Havre à Stras-
bourg,
via
l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, n’ont pas
été poursuivies, faute de fréquentation sufsante.
Les circulations de TAGV intersecteurs doivent emprun-
ter la grande ceinture fret de Paris dont les accès sont
délicats depuis les lignes normandes, du fait de la den-
sité du trafc francilien. En conséquence, les horaires sont
très contraints et des temps de parcours médiocres.
L’organisation actuelle du réseau ferroviaire français
rend le passage par la capitale incontournable pour accé-
der aux autres régions françaises et européennes depuis
la Normandie. Les changements de gare imposés aux
voyageurs à Paris sont relativement pénalisants, même si
des métros ou RER relient Saint-Lazare aux autres gares
principales de Paris sans correspondance.
2.1.2
Ile-de-France : des souhaits
d’évolution à l’horizon du projet
— L’offre ferroviaire actuelle
L’ofre francilienne sur la ligne Paris – Mantes de la rive
gauche se compose en heure de pointe des dessertes
suivantes :
›
3 à 4 trains de grande couronne directs par heure entre
Paris et Mantes-la-Jolie poursuivant vers Vernon, Rouen
ou Évreux (temps de parcours d’environ 31 minutes
jusqu’à Mantes-la-Jolie) ;
›
des trains Transilien au nombre de 6 par heure, dont
3 font leur terminus aux Mureaux et 3 à Mantes-la-Jolie
(temps de parcours d’environ 56 minutes).
Des trains Paris –Mantes circulent également par la ligne
de la rive droite de la Seine. Le temps de parcours de ces
trains (1h09) est rédhibitoire pour un parcours de bout
en bout. Le RER A assure une desserte du secteur, à rai-
son de 6 trains Châtelet – La Défense – Poissy par heure
en pointe. Cergy est également desservie par 6 trains du
RER A, complétés par 6 trains Paris Saint-Lazare – Cergy.
—Les évolutions prévues dans le cadre
du prolongement du RER E à l’ouest
Avec le prolongement du RER E à l’ouest, les dessertes
Transilien de la rive gauche ne desserviront plus la gare
de surface de Paris Saint-Lazare, mais La Défense, puis
Haussmann Saint-Lazare, avant de poursuivre vers l’est.
La desserte à l’horizon de lamise en service du RER E sera
assurée grâce à 6 RER, qui remplaceront les 6 Transilien
des trains
de grande
couronne parisienne
jusqu’en normandie
La situation de la Normandie fait de sa partie
Est un territoire en lien étroit avec l’Ile-de-
France. Cette particularité a imposé la mise en
œuvre d’une desserte spécifque reliant Paris à
Vernon, Val-de-Reuil, voire Rouen, d’une part,
Paris à Évreux et Serquigny, d’autre part.
Ces trains desservent Mantes-la-Jolie en Ile-
de-France et assurent de ce fait des liaisons
directes avec Paris très utilisées par les voya-
geurs de ce pôle.