Chapitre 2
Pourquoi le projet?
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2.1.3
Des trains déjà très chargés...
... vers la Normandie…
En heures de pointe, tant le matin que le soir, les trains
TER et Intercités sont très chargés avec des taux d’oc-
cupation moyens supérieurs à 90%. Les dessertes les
plus fréquentées sont assurées par des trains à deux
niveaux (1000 à 1300 places selon les types de maté-
riel) qui utilisent au maximum les limites de longueur
autorisées par l’infrastructure (300 mètres).
… et en Ile-de-France
La charge des trains franciliens est également élevée.
La capacité des rames a même diminué, avec l’efet
conjugué du passage de sept à six voitures des rames
à deux niveaux et de leur modernisation, qui a réduit
le nombre de places assises pour améliorer le confort
(passage de cinq à quatre places assises de front).
Le projet de prolongement du RER E à l’ouest augmen-
tera en 2020 la capacité pour les trains Transilien, avec
des rames allongées de 190 m à 225 m, soit une aug-
mentation de l’ordre de 20%.
L’attractivité du RER, conjuguée aux besoins de dépla-
cements qui pourraient aller croissant dans les décen-
nies à venir, conduit à envisager un besoin de transport
supplémentaire et une augmentation de la capacité de
transport.
— Et demain, si rien n’est fait...
Dans les trains directs vers Mantes et la Normandie,
environ 200000 usagers annuels voyagent debout dès
aujourd’hui. Si rien n’est fait, et si les croissances atten-
dues du trafc ferroviaire se confrment, on estime qu’en
2025, 1200000 voyageurs ne trouveraient pas de place
assise en heure de pointe (sur un total de 16000000,
soit 8 %). Ils pourraient être près de trois fois plus nom-
breux dans ce cas à l’horizon 2040.
On peut s’attendre à ce qu’en réalité, si certains voya-
geurs pourront décaler leur horaire vers des trains
moins chargés, une partie d’entre eux préfèrera pren-
dre sa voiture, tandis que d’autres renonceront à leur
déplacement.
Sur les RER, il pourrait être impossible de garantir une
ofre en adéquation avec le développement des besoins
de transport et donc de maintenir les objectifs de
qualité de service et de confort des lignes Transilien.
L’attractivité du réseau s’en trouverait réduite.
Il apparaît nécessaire de trouver des solutions pour
augmenter le nombre de places ofertes.
2.1.4
Un réseau saturé qui interdit
de renforcer les dessertes
Le réseau qui converge vers la gare de Paris Saint-
Lazare présente de nombreuses contraintes qui ren-
dent difcile toute évolution de la desserte.
Elles sont de deux natures diférentes :
›
un nombre de trains par heure qui atteint les limites sur
les lignes les plus chargées ;
›
des contraintes pour la construction de l’horaire liées à
l’existence de nœuds de correspondance dont les ins-
tallations sont pour partiemal adaptées (garedeRouen
Rive Droite) ou de voies uniques (ligne de Dieppe,
de Saint-Lô…).
actuels et à 2 trains de Vernon – Paris Saint-Lazare qui
marqueront l’arrêt en Seine-Aval avant de rejoindre Paris
Saint-Lazare. Certains trains du RER E seront omnibus de
Poissy à Mantes-la-Jolie et les autres semi-directs.
—Des souhaits d’évolution ultérieure
Le débat public, organisé à la fn de l’année 2010 sur le
prolongement du RER E à l’ouest, a confrmé tout l’in-
térêt de ce projet. Il a parallèlement mis en lumière des
souhaits d’amélioration de la desserte que le prolonge-
ment ne peut à lui seul permettre du fait des limites de
capacité subsistantes.
Il s’agit principalement :
›
de la desserte par le RER E des gares intermédiaires en-
tre Nanterre / La Défense et Poissy / Houilles-Carrières,
Sartrouville et Maisons-Laftte ;
›
des correspondances entre le RER E et la tangentielle
nord à Sartrouville ;
›
des correspondances entre le RER E et la tangentielle
ouest dans le secteur d’Achères ;
›
d’une évolution de la desserte (fréquence, temps de par-
cours) des gares situées entre Les Mureaux et Mantes-
la-Jolie.
L’évolution de la desserte du RER A est en cours d’étude,
dans le cadre d’une démarche de « schéma directeur »
conduite par le Syndicat des transports d’Ile-de-France
(STIF). Dans le secteur d’étude sont recherchées une
amélioration générale du fonctionnement de la ligne et
de la desserte de Cergy en particulier.