Page 49 - RFF_DMO_Entier

This is a SEO version of RFF_DMO_Entier. Click here to view full version

« Previous Page Table of Contents Next Page »
Chapitre 2
Pourquoi le projet?
/ 49
— Une vitesse moyenne plus élevée
La vitesse moyenne est plus importante pour l’exploi-
tant ferroviaire que pour le chargeur. Elle lui permet de
rationaliser l’utilisation de ses moyens de production et
donc de proposer des prix compétitifs par rapport aux
autres modes de transport. La vitesse moyenne des
trains de marchandises est aujourd’hui insufsante par-
ce qu’ils sont garés plusieurs fois lors de leur trajet pour
laisser passer des trains de voyageurs plus rapides.
Elle est donc très étroitement liée à la résolution des
problèmes de capacité. Une séparation des trains lents
et rapides avec la possibilité d’ofrir des sillons fret de
bout en bout sans arrêt long est favorable au dévelop-
pement des trafcs ferroviaires de marchandises.
— La fabilité des temps de parcours
Elle est impérative pour des organisations industrielles et
des chaînes logistiques complexes. Sur le réseau ferro-
viaire, cette fabilité peut être mise à mal par les aléas de
l’exploitation des lignes.
Le fluvial et le ferroviaire :
deux modes complémentaires
On peut s’interroger sur la nécessité de développer le fret ferroviaire dans une région disposant de la Seine
navigable à grand gabarit, et où la construction du canal Seine-Nord Europe est annoncée. Le mode fuvial est très
effcace pour assurer la desserte des plateformes fuviales de l’ouest et du nord de l’Ile-de-France, beaucoup
moins pour le sud et l’est du fait du gabarit des ponts de Paris. Il ne permet pas d’atteindre le territoire national et
européen au-delà de l’Ile-de-France, et même une fois Seine-Nord Europe réalisé, il restera moins performant
que le ferroviaire pour atteindre l’essentiel de l’hinterland sur lequel les ports de Seine sont géographiquement
bien positionnés.
La Seine dispose d’une capacité importante, mais pas illimitée du fait des écluses : Un schéma dans lequel tout
le trafc sortirait des ports normands en fuvial pour être transféré sur des trains au nord de l’Ile-de-France ne
fonctionne pas. Le ferroviaire et le fuvial ont donc bien leur place ensemble dans la vallée de la Seine, chacun
pouvant desservir des plateformes complémentaires en Ile-de-France, et des destinations différentes dans
l’hinterland plus profond. L’existence de plusieurs modes est, en outre, une précaution stratégique et un facteur
de performance économique lorsqu’ils sont concurrents.