Chapitre 3
Comment? /
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3.5.2
une aire d’étude
aux espaces riches et diversifés
— Une aire d’étude dessinée par la Seine
La zone d’étude est profondément marquée par le réseau
des rivières et le paysage témoigne de la forte érosion due
à la puissance passée de ce réseau.
La Seine, épine dorsale de l’aire d’étude, a creusé son lit
dans le plateau crayeux du Pays de Caux, donnant nais-
sance à des coteaux abrupts. Elle a par ailleurs dessiné
de nombreux méandres, les boucles de la Seine, et ses
afuents entaillent les plateaux, notamment l’Eure et
la Risle en rive gauche. Son embouchure constitue un
vaste estuaire aux richesses multiples.
Axe majeur de développement économique, les bords
de Seine, de Paris jusqu’à l’estuaire, se caractérisent par
une forte occupation humaine.
Les vallées de la Seine et de ses afuents n’en demeu-
rent pas moins des espaces aux qualités écologiques et
paysagères particulièrement sensibles.
L’activité agricole, qui se développe préférentiellement
sur les plateaux, dessine elle aussi les particularités des
paysages normands.
L’aire d’étude concernée s’étend sur une superfcie de
10320 km², sur trois régions et six départements :
›
Hauts-de-Seine, Val d’Oise et Yvelines en Ile-de-France ;
›
Calvados en Basse-Normandie ;
›
Seine-Maritime et Eure en Haute-Normandie.
Les informations qui ont alimenté l’étude environne-
mentale ont été collectées auprès de diférents servi-
ces de l’État et organismes compétents. Elles ont été
enrichies lors des ateliers et groupes de travail environ-
nementaux. Elles ont permis d’identifer les caractéristi-
ques et sensibilités de l’aire d’étude, dont les principales
sont présentées ci-après.
— Eaux superfcielles et eaux souterraines
L’aire d’étude s’étend sur le bassin versant de la Seine,
caractérisé par de nombreux méandres et de vastes
champs d’inondation. Le réseau des rivières s’organise
autour de cet axe majeur, avec notamment en rive
gauche : l’Eure, l’Iton, la Risle, la Touques, la Dives et
l’Orne ; et en rive droite : l’Oise et l’Epte.
L’aire d’étude comprend des
territoires très exposés
au risque d’inondation :
les zones inondables repré-
sentent généralement, outre leur fonction de stockage
des crues, de vastes zones humides, dont certaines
sont d’intérêt écologique majeur.
Beaucoup des cours d’eau de l’aire d’étude, notamment
la Dives et la Touques et leurs afuents, constituent
également des réservoirs biologiques accueillant des
zones de reproduction et des habitats d’espèces utiles
à la biodiversité aquatique, et favorisant la continuité
des corridors écologiques.
Les réservoirs d’eau souterraine présentant une vul-
nérabilité au risque de pollution représentent 12,5 %
de la totalité de l’aire d’étude. Les plus importants se
situent au niveau de la plaine de Caen, de Bernay, au
sud d’Évreux, au nord du Havre, entre Bolbec et Yvetot,
au nord des Andelys au niveau de Rouen, ou encore au
niveau de la forêt de Brotonne.
> Le reLief de L’aire d’étude