Réunions

Questions et réponses // Consulter les Questions / Réponses - Classement thématique

Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Thème séléctionné : Option Sud

Question n°12 posée sur le site Internet de : BENOIST Nicole-  95470 SAINT WITZ - le 17/04/2010
Il existe déjà des voies ferrées. Pourquoi en créer une nouvelle ? un raccordement est plus économique, et plus rapide à réaliser.
Par les temps qui courent ... Faisons des Économies.
"l'OPTION SUD " est la plus judicieuse, voire "L'OPTION CENTRALE" la plus courte.

Réponse le  29/04/2010

Le projet de liaison ferroviaire Roissy-Picardie consiste en la construction d'une ligne nouvelle d'une dizaine de kilomètres au nord de Roissy reliant l'axe Paris-Creil-Amiens à la ligne à grande vitesse d'interconnexion qui dessert la gare Aéroport-Charles-de-Gaulle-TGV (CDG-TGV).


Il répond à trois objectifs :


- faciliter l'accès de la Picardie au réseau ferroviaire à grande vitesse


- optimiser la gestion du réseau ferroviaire à grande vitesse


- améliorer l'accès au pôle de Roissy et renforcer son attractivité économique


Le projet Roissy-Picardie est un projet en phase avec les enjeux de développement durable du territoire car il tend à accroître la part du transport ferrovaire pour les déplacements à longue distance entre la Picardie et le reste de la France.


Roissy-Picardie participe également d'une politique nationale de renforcement de l'intermodalité, puisqu'il améliore l'accès ferroviaire au pôle multimodal air-fer de Roissy. Cette accessibilité renforcée sera bénéfique pour l'attractivité du pôle de Roissy en termes de développement économique. Le projet s'inscrit également dans la dynamique visant à améliorer les accès au pôle multimodal et d'emplois de Roissy depuis les territoires riverains.


L'une des caractéristiques du projet Roissy-Picardie est d'être justement un projet de raccordement (RFF dit aussi de "maillage") de quelques kilomètres entre le réseau à grande vitesse et le réseau classique qui dessert la Picardie. Pour limiter le linéaire de voie ferrée à construire, RFF a étudié les possibilités de raccordement dans le secteur où les deux lignes sont proches. Trois options de passage ont été étudiées par RFF pour la ligne nouvelle de raccordement. Elles font l'objet d'une des questions du débat public.


 


 


 

Question n°189 posée par Carte T de : Hollville Patrice-  80450 Camon - le 03/05/2010
La ligne classique Paris-Lille est loin d'afficher une régularité satisfaisante. Sera t-elle remaniée de façon à optimiser les nouvelles dessertes? De même, la bifurcation au nord de Paris de la LGV est semble t-il problématique. Ne vaut mieux t-il pas privilégier le tracé sud même s'il est moins performant en terme de gain de temps?

Réponse le  01/06/2010

Première question :


Sur l'axe Amiens-Creil-Paris, le projet de desserte cadencée, dont la mise en oeuvre est programmée en décembre 2011, vise un volume d'offre au moins équivalent à l'actuelle. Cette nouvelle desserte constituera une base de référence que le projet Roissy-Picardie complètera. Par ailleurs, pour développer un accès au réseau à grande vitesse, le projet Roissy-Picardie propose de s’appuyer sur la gare Aéroport Charles-de-Gaulle TGV (Roissy), située sur la LGV d’interconnexion. De ce fait, Roissy-Picardie constitue une alternative très intéressante pour le développement des trafics picards sur longue distance, par rapport à un système ferroviaire entièrement centré sur la gare du Nord et ses accès (la section Gonesse-Pierrefitte-Saint-Denis-Paris étant effectivement très chargée et source de perturbations).


 


Deuxième question :


L’option de passage sud permettrait une desserte plus complète du nord-est du Val d’Oise en proposant potentiellement deux arrêts sur ce territoire. La plate-forme aéroportuaire ne serait qu’à quelques minutes en train des communes concernées, ce qui serait un atout pour ces dernières. Ce passage aurait toutefois pour conséquence d’allonger les temps de parcours avec la Picardie.




Du point de vue de son intégration dans le territoire local, l’option sud a comme avantage de former un couloir avec la plate-forme aéroportuaire et la Francilienne, qu’elle longe en grande partie. En revanche, les jonctions avec le réseau existant à ses extrémités (Louvres à l’ouest, Epiais à l’est) sont techniquement difficiles (relief, servitudes) et sont très proches des zones urbanisées.





Au terme d’une analyse multicritère menée pour chaque option de passage, RFF a approfondi à ce stade les calculs économiques sur la base de l’option de passage centrale. Ceci ne constitue pas une prise de position définitive de la part du maître d’ouvrage.

Question n°355 posée sur le site Internet de : KATSURAKIS Nicolas-  95470 VÉMARS - le 28/06/2010
Bonjour,
Habitant Vémars, Je viens d'apprendre qu'une nouvelle voie LGV va passer tout proche de mon logement, le maire de la ville n'avait même pas été consulté!

La ligne retenue est la moins chère, mais c'est celle qui produira le plus de nuisances sonore. Comme souvent dans ce genre de projet, il y a de bonnes idées mais les petits intérêts de certains passent avant le confort des autres.

Alors que j'ai fait le choix d'habiter proche de mon lieu de travail (CDG 15 min et 30 min en heure de pointe) en acceptant de subir les nuisances de l'autoroute A1, de l'aéroport CDG et de la ligne TGV vers Lille, on annonce maintenant qu'une nouvelle ligne va voir le jour pour faire gagner 30 min de trajet à des gens qui habitent à plus de 30 kms de Roissy? C'est incroyable! Dites le simplement, vous souhaitez un peu plus nous pourrir la vie...

Pourquoi ne pas avoir choisi la ligne sud qui longe les pistes? Franchement vous n'êtes pas à 100 millions près?

Réponse le  30/06/2010

A ce stade, aucune décision n'est prise sur les suites à donner au projet et par conséquent sur les modalités de réalisation éventuelles (dont les options de passage).


La réalisation d'infrastructures est un processus complexe et long comprenant plusieurs niveaux d'études, des concertations à chacune des étapes, ainsi que des procédures et des validations administratives. 


Le débat public en cours sur le projet Roissy-Picardie constitue le début du processus. Il vise justement à aborder pour la première fois toute la diversité des enjeux liés à ce projet à travers l'expression des personnes, institutions et organisations qui se sentent concernées. Pour RFF, le débat public est une étape importante dans la vie le projet puisqu'elle permet, au vu des appréciations portées sur son bien-fondé, d'en définir l'opportunité, de débattre de ses objectifs et d'en préciser les principales caractéristiques.


S'agissant des options de passage, RFF porte au débat trois options (bandes de 1 000 à 1 500 mètres de large environ, à ce stade aucun tracé n'est défini) qui sont évaluées à la lumière de différents critères : le linéaire à construire et les coûts estimatifs de réalisation, les enjeux humains et environnementaux, les performances de l'infrastructure, les services envisageables.


Il est important que ces différentes options soient débattues afin que les acteurs locaux et le grand public puissent s'exprimer, et ainsi apporter à RFF une vision globale des enjeux avant toute prise de décision, l'insertion de la ligne nouvelle dans le territoire étant l'un des enjeux majeurs d'un projet tel que Roissy-Picardie.


La préservation de l’environnement et du cadre de vie des riverains fait partie des préoccupations majeures de RFF, qui met en oeuvre sur chacun de ses projets des mesures d’atténuation (suppression et réduction des impacts directs et indirects) lors de la conception et de la construction de l’ouvrage. Ces mesures sont adaptées aux enjeux rencontrés et à la sensibilité des secteurs traversés. Elles font l'objet d'une concertation approfondie avec les personnes concernées aux différentes étapes des études.

Par exemple, il existe un principe général d'éloignement des zones d’habitat. Dès lors qu'un tracé est défini, il est possible de mesurer l'impact du projet et d'intégrer des dispositifs de protection visuelle ou acoustique garantissant sa bonne intégration. Si, malgré ces mesures des impacts résiduels subsistaient, des mesures de compensation peuvent être mises en place (par exemple boisements compensatoires).

Lors des travaux de construction de l’infrastructure, RFF impose aux entreprises de travaux publics la mise en place d’une organisation respectant l’environnement. Il s’agit notamment de limiter les nuisances sonores et les vibrations en utilisant des engins et matériels conformes aux normes en vigueur, de limiter le travail de nuit et les jours fériés (sauf en cas de situation exceptionnelle), etc.

Toutes ces actions, dont seuls quelques exemples sont cités ici, permettent de protéger l’environnement et la tranquillité des populations, pendant les travaux comme pendant la phase d’exploitation.

Question n°377 posée sur le site Internet de : DEZOBRY Patrick-  95720 VILLIERS LE SEC - le 16/07/2010
Après avoir étudié les trois tracés présentés par RFF,il apparait que le tracé Nord semble très difficile à insérer.Il est impossible de mettre en place le tracé Sud si l'on respecte les habitations d'Epiais, c'est à dire que l'on n'en détruise pas.
En effet, au Sud d'Epiais,la Francilienne va occuper l'espace entre l'aéroport et l'agglomération d'Epiais.
Au Nord d'Epiais,la zone de sécurité des bacs de carburant vient à quelques mètres des habitations d'Epiais,ce qui est insuffisant pour installer une ligne TGV.De plus,même si cela était possible,le passage au Nord d'Epiais ne suivrait aucun tracé existant et couperait la plaine encore une fois.
Et dans les deux cas ci-dessus,même si la place nécessaire à la ligne TGV existait,cette ligne serait trop proche des habitations.
Afin de vérifier ces constats,j'ai rencontré le Maire d'Epiais les Louvres, qui ne comprend pas comment l'option SUD puisse être mise en place aussi bien au Nord qu'au Sud d'Epiais.
Ma question: comment RFF mettrait en place le tracé Sud,en respectant les habitations d'Epiais les Louvres?

Réponse le  20/07/2010

Il convient en premier lieu de rappeler que l'option de passage sud présentée au débat public procède d'un principe de couloir commun avec la Francilienne dans une optique de limitation de l'effet de coupure, notamment.


En second lieu, à ce stade des études, RFF présente des options de passage (et non des tracés) d'une largeur de 1000 à 1500 mètres environ. RFF confirme que les trois options de passage présentées sont fonctionnelles et que l'inscription d'une ligne ferroviaire au sein de ces options de passage est techniquement possible. A ce stade - amont - du processus de conception du projet, les études ont mis en évidence les enjeux et contraintes (en termes d'urbanisme, d'activités, de milieux naturels, de patrimoine...) qui devront être pris en compte ultérieurement dans la recherche de tracés, s'il est décidé de poursuivre le projet après le débat public.


S'agissant de l'option de passage sud, à l'est de l'intersection entre la ligne envisagée et l'autoroute A1, les études ont naturellement mis en évidence, notamment, les enjeux liés aux espaces urbanisés et urbanisables d'Epiais-les-Louvres (avec la présence de deux monuments historiques), à la présence de l'entreprise SMCA classée Seveso et à l'intersection avec la Francilienne.


Si les études devaient être poursuivies, le principe général de limitation des incidences sur les zones habitées constitueraient un axe fort pour la définition des tracés possibles et la définition des mesures constructives adaptées (passage en déblais, modelé paysager, tranchée couverte par exemple). Ces études tiendront nécessairement compte des dispositions du plan de prévention des risques technologiques (PPRT) du site SMCA. Il est enfin rappelé que l'option sud couvre une petite partie de la plate-forme aéroportuaire et que les modalités de jonction entre la ligne nouvelle et ligne d'interconnexion seraient étudiées sur l'ensemble de l'espace couvert par l'option de passage.