Réunions

Questions et réponses // Consulter les Questions / Réponses - Classement thématique

Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Thème séléctionné : Autres propositions

Question n°31 posée par Carte T de : LECUYER Lionel-  95470 VEMARS - le 20/04/2010
Pourquoi SNCF n'a pas privilégié la tracé PAL lors de la construction de la LGV Nord ?

Réponse le  30/04/2010

La dimension internationale et les enjeux territoriaux de la LGV Nord ont été à l’origine de nombreux débats sur les différentes variantes de tracé de la ligne nouvelle, et notamment son possible passage par Amiens. Devant cette situation complexe, le Gouvernement de l'époque a mis en place une commission d’étude dite « Commission Rudeau », afin de statuer sur les tracés de la LGV Nord. Celle-ci a privilégié dans son rapport d’avril 1987, un tracé suivant l’autoroute A1. En voici un extrait :


«pour l’essentiel, et malgré les inconvénients reconnus, notamment le passage à une trentaine de kilomètres d’Amiens, ce tracé présente les atouts suivants :


- bénéfice actualisé maximum ;


- desserte équilibrée des villes du Nord-Pas-de-Calais à partir de Lille et Arras ;


- capacité de desservir Roissy, soit en antenne, soit en pleine ligne ;


- moindres difficultés de traversée de la couronne boisée d’Ile-de-France ;


- bonne compatibilité avec les documents d’urbanisme déjà approuvés, notamment le SDAU d’Ile-de-France [Schéma


Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme] et de l’agglomération Lilloise ».

Question n°37 posée sur le site Internet de : DOH Stéphanie ALLONNE - le 18/04/2010
Pourquoi ne pas relier les trois aéroports puisque beaucoup de voyageurs se rendent à Beauvais-Tillé ????

Réponse le  30/04/2010

L’aéroport de Beauvais intervient sur un créneau de clientèle bien particulier, lié aux vols à bas prix. L’amélioration de la desserte vers Roissy ne devrait pas avoir d’influence sur l’activité de cet aéroport.


 


Par ailleurs, il y très peu de synergies et de trajets complémentaires entre les deux aéroports qui fonctionnent indépendamment ; la majorité des voyageurs utilisant l’aéroport de Beauvais se rendent directement à Paris.


 


En revanche, le projet Roissy-Picardie, en s’appuyant sur l’étoile ferroviaire de Creil (possibilité de correspondances à l’horizon 2020) et sur le projet préalable de modernisation de l’axe Creil-Beauvais (horizon 2014), mettra plus facilement en relation le Beauvaisis avec le pôle de Roissy.

Question n°66 posée par Carte T de : SISCARO Louis-  60330 LAGNY LE SEC - le 27/04/2010
Pourquoi ce projet n'envisage pas de créer un tronçon SNCF depuis la ligne Soissons/Pais par exemple depuis Saint Mard! En effet beaucoup d'usagers du sud de l'Oise/Nord de la Seine et Marne/Ouest de l'Aisne travaillent à Charles de Gaulle!

Réponse le  05/05/2010

Le contrat de projets (nouvelle appellation des contrats de plan) 2007-2013 de Picardie prévoit la réalisation d'études relatives à l'amélioration de l'accès ferroviaire de l'Aisne (axe Paris-Soissons-Laon en particulier) à Roissy et de manière générale à la grande vitesse. Plus largement et au-delà de l'Aisne, cette étude pourrait prendre en compte l'accès à Roissy depuis les différents territoires desservis par la ligne Paris-Laon, y compris dans l'Oise voire dans la Seine-et-Marne. L'idée d'un raccordement entre la ligne Paris-Soissons-Laon et la LGV d'interconnexion au sud de l'aéroport pourra faire partie des scénarios dont la faisabilité sera étudiée.



Pour répondre à court terme aux besoins de déplacement des personnes ne pouvant ou ne souhaitant pas utiliser une automobile, la Région Picardie a mis récemment en place un service d'autocars entre Soissons, Crépy-en-Valois et Roissy dont les premiers résultats de fréquentation sont encourageants.

Question n°213 posée par Carte T de : Tassaux Catherine-  60350 Vieux-Moulin - le 07/05/2010
Pourquoi ne pas réaliser la jonction sur l'axe Creil/Compiègne, là où les deux lignes se croisent? Et par la même réduire tous les coûts et désenclaver le bassin compiégnois touché par la crise alors qu'Amiens a déjà une liaison CDG via la gare Haute Picardie...

Réponse le  18/05/2010

La ligne Creil-Compiègne-Saint-Quentin croise effectivement la LGV Nord au niveau de la vallée de l'Oise entre Chevrières et Longueil-Sainte-Marie. Mais, le passage en viaduc de l'Oise par la LGV Nord rend tout raccordement inenvisageable.


Les habitants de Compiègne pourront également bénéficier de ce projet grâce à des correspondances qui seront organisées en gare de Creil entre les trains en provenance ou à destination de Compiègne et ceux (TGV ou TGV et TER suivant les scénarios de services) à destination de la gare Aéroport CDG TGV et au-delà vers les principales capitales régionales desservies par les trains à grande vitesse.


Ainsi, par exemple, avec Roissy-Picardie, un trajet en train entre Compiègne et Lyon mettrait 2h50 (y compris le temps de correspondance à Creil) contre de l'ordre de 3h35 dans la situation actuelle par Paris.


 

Question n°234 posée par Carte T de : Letke Eric-  60310 Lassigny - le 07/05/2010
Un trajet d'Amiens à TGV Haute Picardie a t-il été envisagé? Le coût serait-il moindre? Ce projet développerait la gare TGV en Picardie et lui donnerait des arrêts supplémentaires (ce projet toucherait les villes de St Quentin, Compiègne et sa région).

Réponse le  19/05/2010

Au début des années 1990, il a été décidé de positionner la gare TGV Haute-Picardie à proximité immédiate du croisement entre l'autoroute A1 et l'autoroute A 29 (en projet à l'époque), plutôt qu'au croisement entre la LGV Nord et la ligne ferroviaire Amiens-Tergnier, pour des considérations d'opportunité (la liaison par autocar grâce à l'autoroute apparaissait plus aisée à mettre en oeuvre qu'un service ferroviaire, dans un contexte où l'intérêt pour les trains régionaux était beaucoup moins développé qu'aujourd'hui) et de coût (la construction d'une gare TGV sur le site de Chaulnes est délicate).


Aussi, le raccordement entre la ligne Amiens-Tergnier et la gare TGV Haute Picardie n'a pas été retenu. En revanche, le principe d'un raccordement entre la LGV Nord et la ligne Amiens-Tergnier à hauteur de Chaulnes, sans création de gare, a été évoqué. Cette solution alternative nécessiterait :


- l'électrification de la ligne Amiens-Chaulnes-Tergnier (coût estimé autour de 60 M€ HT)


- la réalisation d'un raccordement de l'ordre de 4 km entre la LGV Nord et la ligne Amiens-Tergnier à hauteur de Chaulnes qui serait à réaliser dans un environnement contraint par la proximité de l'autoroute A1 et de la zone urbanisée de Chaulnes (coût estimé entre 70 et 90 M€ HT).


En outre, cette solution alternative présente les inconvénients suivants :




- Contrairement à ce qui est indiqué dans la question, la desserte TGV serait limitée à Amiens (avec un temps de parcours vers Roissy similaire à Roissy-Picardie), ne permettant pas à des agglomérations comme Creil, Beauvais ou Compiègne de bénéficier des effets de diffusion de la grande vitesse, permis grâce aux correspondances à Creil.


- Les trains en provenance ou à destination d’Amiens devraient emprunter la LGV Nord dans sa partie la plus chargée, ce qui créerait de fortes contraintes de capacité. A terme, une concurrence s'instaurerait entre les TGV qui desserviraient Amiens, les TGV Paris vers Lille et le Nord Europe et les TGV province-province desservant Lille. A l'inverse, Roissy-Picardie créerait un second itinéraire au nord de Roissy indépendant de la LGV Nord qui permet d'accroître globalement la capacité du réseau à grande vitesse.



 - La solution alternative n'apporte pas de réponse aux besoins de déplacements entre le sud de la Picardie (Oise) et la plate-forme aéroportuaire de Roissy, ce que permettrait le projet Roissy-Picardie.


Au final, cette solution alternative répond nettement moins bien aux enjeux de déplacements identifiés que le projet Roissy-Picardie pour un coût pourtant significatif. C'est la raison pour laquelle, RFF et ses partenaires (Etat, collectivités territoriales) ne l'ont pas retenue.