DOSSIER DU MAÎTRE D’OUVRAGE Pourquoi le projet
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Au niveau européen, selon le rapport « Feuille de
route 2050 » de la Commission européenne de 2011
5
,
une hausse des prix de l’électricité est attendue dans
les prochaines années, quelles que soient les poli-
tiques énergétiques mises en œuvre. Dans l’hypothèse
où les politiques actuelles se poursuivraient jusqu’en
2030, l’investissement dans de nouvelles infrastruc-
tures serait moins élevé que dans l’hypothèse de la
mise en œuvre des scénarios de profonde transfor-
mation de notre modèle énergétique, mais le coût des
énergies fossiles serait plus élevé. Dans les scéna-
rios les plus ambitieux du point de vue de la réduc-
tion des émissions de gaz à effet de serre, l’investisse-
ment initial serait plus important, mais les besoins en
pétrole diminueraient.
En France, en 2011, la consommation électrique a atteint
478,2 térawattheures
6
, ce qui représente près de la
moitié de la consommation d’énergie. La consommation
d’électricité a augmenté de presque 50 % en 20 ans.
Cette croissance de la consommation électrique en
France s’explique par la croissance démographique,
l’augmentation du nombre de foyers, le développe-
ment du chauffage électrique, des transports urbains
5 Ce document est disponible en français à cette adresse :
6 1 Térawattheure équivaut à mille milliard de wattheures ou un
milliard de kilowattheures.
La France produit environ 1 %de ses besoins en pétrole
et en gaz. En 2010, elle importait pour 9milliards d’euros
de gaz naturel et 35 milliards d’euros de pétrole. Le coût
des importations d’uraniumnécessaires à la production
d’électricité nucléaire est compris entre 500 millions
et un milliard d’euros par an. La facture énergétique
française, désignant le solde financier « importations -
exportations » d’énergie
électri-
cité, etc.), s’élevait en 2011 à 61,4 milliards d’euros, soit
environ 90 %du déficit de la balance commerciale fran-
çaise
4
, qui a atteint 70,1 milliards d’euros.
Cette augmentation des besoins fait peser un risque
important sur notre indépendance énergétique, les
ressources fossiles n’étant pas réparties uniformé-
ment entre les différents pays et devenant de plus en
plus difficiles d’accès.
Une demande croissante
en électricité
La production d’électricité au sein de l’Union euro-
péenne a progressé de 26 % entre 1990 et 2009. Les
émissions de gaz à effet de serre en résultant ont néan-
moins été réduites, en raison de l’utilisation croissante
des énergies bas carbone (renouvelables et nucléaire)
et du remplacement du charbon par du gaz naturel.
Cependant, l’Union européenne reste fortement impor-
tatrice de matières premières.
4 La balance commerciale est le compte qui retrace la valeur
des
exportés et celle des biens importés. Pour la
calculer, la comptabilité nationale procède à l’évaluation
des
et des
de biens à partir des
statistiques douanières de marchandises.
Intensité énergétique finale
Commissariat général au developpement durable - Chiffres clés - édition 2012
En France, la croissance de la consommation
d’électricité s’inscrit dans un contexte de politique
de réduction de la demande d’énergie.
L’intensité énergétique finale, rapport de la
consommation d’énergie au produit intérieur brut,
est l’indicateur couramment utilisé pour mesurer
l’efficacité énergétique. On observe que l’intensité
énergétique finale baisse régulièrement depuis
plusieurs décennies. Les mesures mises en place
dans le cadre du Grenelle de l’environnement
devraient accélérer encore cette tendance à la baisse.
Focus
1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
75
100
125
150 Indice base 100 en 1990
Production totale brute d’électricité en France
1973 1990 2002 2009 2010 2011
Thermique
classique
119,5 48,2 55,7 58,8 62,8 55,1
Nucléaire
14,8 313,7 436,8 409,7 428,5 442,4
Hydraulique
48,1 58,3 66,4 62,4 67,7 50,7
Éolien
-
- 0,3 7,9 9,9 12,2
Photovoltaïque
-
-
- 0,2 0,6 2,0
Total
182,4 420,2 559,2 539,0 569,5 562,4
SOeS, bilan de l’énergie, 2011
Production d’électricité
SOeS, bilan de l’énergie, 2011
0
1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
550
600
Nucléaire
Thermique à flamme
Hydraulique et éolien
(en TWh)
(en TWh)