Projet de Parc éolien en mer de saint-nazaire
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L’essor de l’éolien en mer
L’Europe a été pionnière dans le développement de
l’éolien en mer. Ainsi, en 2007, une capacité éolienne
en mer supérieure à 1 000 mégawatts était répartie
entre cinq pays : le Danemark, l’Irlande, les Pays-Bas,
la Suède et le Royaume-Uni. Début 2012, les capacités
éoliennes européennes installées en mer représen-
taient environ 10 % des capacités éoliennes totales de
l’Europe. Fin 2012, la capacité éolienne totale installée
en mer était supérieure à 5 000 mégawatts (estima-
tions de l’EWEA
17
) avec en tête le Royaume-Uni, l’Alle-
magne, le Danemark et la Belgique.
La Commission européenne recommande le dévelop-
pement de l’énergie éolienne en mer pour atteindre
une puissance installée de 30 gigawatts
18
en 2020 et 110
gigawatts en 2030. L’EWEA (Association européenne
de l’énergie éolienne) prévoit 40 gigawatts en 2020,
pour une production annuelle de 148 térawattheures,
représentant 4 % des besoins en électricité de l’Union
européenne estimés à cette date. En 2030, l’EWEA
prévoit l’installation de 150 gigawatts en Europe,
permettant une production électrique équivalente à
la consommation électrique française en 2010.
En dehors de l’Europe, d’autres pays se lancent égale-
ment dans le développement de l’énergie éolienne en
mer. Ainsi la Chine et le Japon ont déjà construit leurs
premiers parcs éoliens en mer et les États-Unis s’ap-
prêtent à développer cette technologie.
17 EWEA: European Wind Energy Association, association
européenne de l’énergie éolienne
18 Un gigawatt égale un milliard de watts ou un million de
kilowatts.
L’éolien : facteur
d’équilibre du réseau
Le facteur de charge est défini comme le rapport de
la puissance produite sur la puissance installée sur
une période donnée. Selon le Bilan prévisionnel RTE
2012, le facteur de charge annuel moyen des parcs
éoliens terrestres, sur les cinq dernières années, est
proche de 23 %, soit l’équivalent en énergie d’environ
2 000 heures de fonctionnement à pleine puissance.
Ces chiffres devraient être plus élevés pour les parcs
éoliens en mer.
L’électricité ne se stockant pas
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, ou difficilement et
à des coûts élevés, la production doit à tout moment
s’adapter à la demande. La loi confie au gestionnaire
du réseau public de transport d’électricité (RTE) le
soin d’assurer en temps réel l’équilibre entre l’offre et
la demande. Il peut mobiliser à cet effet les réserves de
puissance que l’ensemble des producteurs d’électricité
centralisée sont tenus de constituer.
La demande d’électricité est intrinsèquement variable,
dépendant de la saison, du jour de la semaine, de
l’heure de la journée, de la température extérieure, de
l’ensoleillement, etc. Sa prévisibilité s’améliore au fur
et à mesure que l’on se rapproche du temps réel, mais
ne peut être parfaite.
Les moyens de production thermiques (nucléaire, gaz,
charbon, fioul, diesel...) ont une disponibilité élevée.
Avec leurs caractéristiques propres et associés au
parc hydroélectrique français, capable de répondre
très rapidement à un appel de puissance, et aux effa-
cements de consommation, l’ajustement entre l’offre et
la demande se réalise avec un haut niveau de fiabilité.
En revanche, la production d’électricité d’origine
éolienne ou photovoltaïque est par nature intermit-
tente
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. Des solutions sont peu à peu apportées pour
prendre en compte ces spécificités. Ainsi depuis
19 Rapport sur l’industrie des énergies décarbonnées, 2010.
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industrie-des.html
20 L’énergie intermittente a une production qui ne se commande
pas, mais dépend des conditions météorologiques (vent,
soleil) ou de la gravitation.
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