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Avis n°231

Financement, Péage et Trafic routier

Ajouté par Philippe CRABIT (YUTZ), le
[Origine : Site internet]
Financement

Bonjour,

Après avoir assisté à l'une de vos intéressantes réunions, j'ai compris que le financement du projet avait un impact logique sur la durée des travaux. Parmi les choix proposés, deux contiennent le principe de concession et donc de péages.

Je lis dans la brochure que des solutions existent afin de fluidifier au mieux le trafic lors des passages en péages. Sauf que... vu le trafic en heure de pointe, 4000 véhicules/h aujourd'hui, ces "solutions" me semblent bien insuffisantes. 4000 véhicules/h c'est supérieur au flux d'un weekend au péage de Saint Arnoult en Yvelines... qui est la plus grande barrière de péage d'Europe !!! Ce qui ne l'empêche pas d'avoir des difficultés lors des heures de pointes !!! Même hors vacances scolaires !!!

Cette fluidité est pourtant un point capital de la partie Nord de cette A31 (puis A31bis). nous le voyons depuis des années en encore maintenant.

Doit-on s'attendre à un péage de 39 voies (oui... c'est beaucoup) de passage à la frontière et à chaque changement d'état gratuit-payant (et inversement) ?

La reconnaissance des plaques est peut être une solution, quoique techniquement difficile d'en appréhender l'efficacité, mais comment faire sachant que nombre de ceux qui passent la frontière ont des voitures aux plaques luxembourgeoises (voiture de service/fonction) ?

C'est certes un point technique dont la prise de décision peut être repoussée, mais c'est finalement un point capital lors du choix du financement par sa faisabilité...

Bref, je suis circonspect sur l'aspect réel de ces solutions de financement dont j'estime par ailleurs qu'elles sont quasi inévitables... malheureusement.

Cordialement,

Commentaires

Bonjour, pourquoi dire que c'est inévitable? Nous avons des voix et le droit de nous exprimer (démocratie participative disent-ils !). Il faut s'exprimer!
Cordialement

J'ai bien précisé "quasi inévitable".
Je me permets donc de préciser ce point.

Le coût de cette A31bis, dont je ne conteste pas ni le montant, ni le besoin, est estimé entre 1,1 et 1,4 Milliard.
Il est évident que "quelqu'un" doit payer.

Les contribuables dans leur ensemble peuvent l'être. Mais qui ? L'Europe ? L'ensemble des français ? Les collectivités territoriales (donc les contribuables locaux) ? ou... par voie de péage, les usagers ?

Sans en être particulièrement heureux, puisque je fais partie d'eux, j'estime que les usagers pourraient faire partie de ceux qui payent. Cela concernerait donc les frontaliers, au coeur de la problématique au jour le jour, mais aussi, les usagers de "transit", ceux qu'on voit souvent les weekend.

Donc, le "quasi inévitable" concerne donc le principe de péage qui, par un financement partagé, permet de réduire le temps pendant lequel cette A31 bis sera "en construction". Attendre 22 ans pour "la" solution me parait totalement idiot...

Car il ne faut pas oublier, ce que les auteurs de l'étude semblent minimiser, que lors de la "construction" de cette A31bis, les conditions de circulation seront absolument cauchemardesques !!!
Les alternatives de transport seront à coup sûr débordées... et les frontaliers en seront par nature les premières "victimes".

Mon sujet initial marquait ma préoccupation sur la mise en service des "péages" qui s'annonce pour le moins critique sur ce projet. En effet, le flux de véhicules est tel, qu'aux heures de pointes, les systèmes connus ne répondront pas au besoin sans (r)évolution technologique...
Un passage, cet été, sur la fameuse barrière de péage de Saint Arnoult en Yvelines devrait convaincre les auteurs de l'étude de prendre ce "risque projet" comme un risque majeur de non respect des objectifs initiaux tels qu'exposés ici.

Bref, l'A31 bis c'est évidemment oui (on a raté l'épisode A32 qui aurait pourtant réglé quelques problèmes), une construction rapide c'est évidemment oui, mais il faudrait s'assurer que la contrepartie de celle-ci ne soit pas des files d'attente à chaque entrée/sortie et à la frontière, auquel cas ce projet serait, à mon sens, un échec total.

Cordialement,
Philippe CRABIT