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Proposition n°21

Réflexions ...

Ajouté par Carine CUIENGNET (chaudeney sur moselle), le
[Origine : Site internet]

Je n’ajouterai pas d’autres propositions que celles faites par les participants mais plutôt des questions invitant à la réflexion. Réaliser des voies / tronçons supplémentaires ne revient-il pas d’emblée à accepter l’augmentation continue du trafic autoroutier sans aucune régularisation de celui-ci ? Et donc à déplacer le problème dans le temps ? Et par là même, n’est-ce pas accroitre l’impact sanitaire démontré de l’exposition chronique aux particules fines (notamment celles des moteurs diesel) et accepter les maladies qu’elles engendrent (asthme, leucémies, cancers du poumon) ? Pourquoi ne pas franchir le pas en osant mixer les différents modes de transit des marchandises ? Autoroutier en faisant avec ce que l’on possède déjà, ferroviaire en reprenant l’activité de fret, fluvial en la développant. Quelles sont les mesures prises pour réduire l’impact des nuisances sonores, sanitaires, visuelles ? Ces mesures ne sont-elles pas là uniquement pour légitimer l’intrusion d’une nouvelle autoroute dans le paysage, très proche de zones d’habitat selon les scénarios ? Enfin, je reprendrai les propos d’Hubert Reeves : « la crise a éloigné la préoccupation environnementale des esprits. Aujourd'hui, on s'appuie sur le fait qu'il y a d'autres problèmes plus urgents. »

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

 

Au regard de la croissance des besoins de déplacements, le maître d’ouvrage a examiné quelles réponses pouvant être apportées par les autres modes (ferré, fluvial).

Les analyses ont montré que les autres modes seuls ne permettent pas de répondre aux besoins de déplacements futurs, c’est pourquoi le projet a été présenté. (cf. Dossier maître d’ouvrage, études complémentaires et le compte-rendu disponible sur le site du débat public de la réunion thématique sur les offres de réseaux de transports et déplacements transfrontaliers à Thionville).

L’augmentation du trafic routier est induit par l’augmentation des besoins en déplacement que ce soit pour les marchandises ou pour les voyageurs. Cette augmentation de la mobilité est corrélée avec l’augmentation du PIB (cf. étude trafic). En outre, la réponse à ces besoins n’est pas uniquement routière, les autres modes tels que le fluvial, le fer et le transport en commun continuent d’être développés (plateforme, mise en place cadencement, autoroute ferroviaire,…). Cependant chaque mode a des avantages et des inconvénients qui font que ce sont bien tous les modes développés de manière complémentaire qui permettent de répondre à l’ensemble des besoins de déplacements.

Les impacts sanitaires auxquels vous faites référence seront étudiés en détail dans le cadre de l’étude de l’air et santé qui sera produite lors de l’étude d’impact du projet lorsque les tracés seront définis. Néanmoins, on peut d’ores et déjà préciser que le projet aura pour effet de réduire les incidences sur la santé en éloignant une part importante du trafic des secteurs urbanisés. En outre, les systèmes de motorisation des véhicules légers et poids lourds bénéficient de normes de plus en plus contraignantes, que ce soit en termes de consommation ou d’émission polluantes, ce qui laisse présager une nette amélioration de la situation actuelle de la qualité de l’air.

En effet, depuis 1993, les normes européennes d’émissions dites « normes Euro » qui imposent des seuils d’émissions pour les polluants primaires à l’échappement des véhicules neufs ont eu pour conséquence la généralisation des filtres à particules, ce qui a permis une importante diminution des émissions de particules primaires des véhicules Diesel. A titre d’exemple, les émissions dues aux transports routiers ont diminué entre 2002 et 2012 de 24,5 % malgré une hausse de trafic de 12 % (source Air Lorraine).Ces durcissements des normes pour les constructeurs automobiles continuent avec par exemple, depuis le 1er septembre 2014, les véhicules légers Diesel et essence à injection directe sont réglementés en nombre et en masse de particules pour respecter la norme Euro 6b. (cf. Air Lorraine).

Nous vous renvoyons sur ce point particulier à l'exposé fait lors de la réunion du 2 juin à Toul par le directeur d'Air Lorraine, consultable sur le site Internet du débat à cette adresse :

http://a31bis.debatpublic.fr/files/airlorrainea31bisdebattoulvfpdf