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Point de vue n°118

Contribution GR n°6 : Perception abusive d'un risque

Gilbert ANONYMISé (BELFORT)

Perceptions abusives d'un risque

1. C'est donc un fait constaté mondialement sur 50 ans que c'est le nucléaire qui a eu le moindre impact sur la santé publique, parmi les diverses filières de production d'électricité, (cf contribution GR n°4). Ce constat est la meilleure mesure, à posteriori, du risque pris à l'époque de la décision de construction.

2. C'est pourtant aussi un fait social constaté que la perception individuelle du risque nucléaire a peu à voir avec ce constat des faits passés. On peut toujours imaginer pire pour l'avenir, et il est utopique d'espérer que des explications rationnelles puissent faire coïncider la mesure du risque et sa perception. L'arithmétique électorale a donc conduit en 2015 à la loi LTECV qui réduit d'un tiers la part du nucléaire. Devant la difficulté croissante de justifier en 2018 cette décision compte tenu de la position incontestable de leader du nucléaire en matière de sécurité-santé publique rappelée en 1-, on voit apparaître une argumentations originale : les avantages reconnus du nucléaire, qui avaient fait grimper sa part dans la production électrique à 75%, ont introduit de ce fait un risque inconnu jusqu'alors, celui d'avoir trop de nucléaire de modèle semblable qui permettait d'imaginer quelques défauts génériques obligeant en cas de découverte à mettre à l'arrêt une dizaine d'unités dont le remplacement n'est pas actuellement prévu.

Le petit texte en annexe rappelle quelques autres exemples historiques de perceptions abusives d'un risque.