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Le forum de discussion

Du 19 mars au 30 juin 2018, ce forum permet à chacun de donner son avis sur la PPE ou sur le débat public lui-même. Tous les avis sont rendus publics et ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission lors de la rédaction du compte rendu du débat.

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Avis n°64
Ajouté par VERONIQUE ANONYMISé (LYON), le 21/03/2018

Si vous voulez que ce débat ait un peu de crédibilité auprès de l'opinion, il me semble qu'il serait pertinent que les membres qui l'organisent affichent les associations et organismes autres dont ils sont membres ou proches. Les conflits d'intérêts ou les lobbies peuvent détruire les efforts faits pour mettre en œuvre un vrai débat. Les exemples de mise en doute de conclusions de rapports suite à la découverte de collusions ou conflits d'intérêts sont si nombreux, que ce serait dommage de pénaliser cette démarche.

Avis n°70
Ajouté par A. ANONYMISé (PARIS), le 22/03/2018

Les pays qui quittent le nucléaire compensent la perte de production par des énergies majoritairement carbonées (ex : Allemagne). Les énergies "propres" hors hydraulique et nucléaire sont par nature intermittentes et non compétitives hors subvention (cf rapport CEE et autres agences reconnues). Les pays qui ont quittés le nucléaire deviennent dépendants des énergies fossiles dont les coûts et approvisionnements sont largement volatiles comme nous l'enseignent les 100 dernières années. Quels enseignements en tirez-vous ?

Avis n°67
Ajouté par 2550 (THIONVILLE), le 22/03/2018

Ça y est, c'est fait si j'en crois le bilan EDF 2017.

Répartition des moyens de production :

Renouvelable = 37,2%
Combustible fossile = 14,5%
Nucléaire = 48,3%

Il est vrai que les performances sont inégales en matière d'énergie produite. De ce fait le vent, le soleil et la biomasse ne représentent que 4,2 % en production, compensée heureusement par le nucléaire qui représente 73,3% de l'énergie produite. Achèteriez-vous un véhicule qui fonctionne un jour sur cinq ? C'est ce qu'est capable de rendre comme service une éolienne ! Accepteriez-vous de ne pas avoir de lumière après 17h00 en hiver ? Alors mettez un panneau solaire sur votre toit, mais par pitié ne le faites pas payer à la collectivité. Et pendant ce temps le client paie la CSPE pour une énergie trop chère pour être concurrentielle et craint chaque hiver de se retrouver en coupure du fait de l'intermittence de ces énergies du futur qui défigurent les paysages ruraux !

Avis n°71
Ajouté par GIL ANONYMISé (QUINT FONSEGRIVES), le 22/03/2018

Le développement des EnR (éolien, photovoltaïque, etc ) est une nécessité. Il faut alors lever tous les blocages administratifs et de raccordement aux réseaux. Par exemple dans les schémas régionaux, même lorsqu’il y a de la capacité réservée, elle n’est pas toujours disponible, il faut attendre parfois 5 ans ou plus que les Gestionnaires de Réseau adaptent les lignes ou créent les postes du schéma régional. Les délais de mise à disposition des réseaux ne sont pas toujours compatibles avec le développement d’un projet. Peut-être que le principe de développement est trop libéral et pas suffisamment encadré et concerté. Il faut aussi de la stabilité dans les règles et les tarifs de rachat. Si l’Etat a la volonté de faire avancer les EnR, il faut alors qu’il aide les Gestionnaires de Réseaux à financer en anticipation les adaptations de réseaux nécessaires à une ambition régionale. Au moment du raccordement, les développeurs rembourseront par le biais de la quote-part (k€/MW) leur contribution.

Avis n°63
Ajouté par 2528 (MANOSQUE), le 21/03/2018

Je souscrits totalement à l'objectif N°1 de baisser nos émissions de GES au plus vite. Pour cela il faut diminuer notre consommation de pétrole et de gaz. Commençons donc par remplacer ces énergies fossiles par des EnR ou du nucléaire, chaque fois que cela est possible : solaire thermique et photovoltaïque pour la maison, électricité pour la voiture et les transports en commun (c'est déjà le cas dans les RER franciliens). Quand cette part (aujourd'hui 60% de notre consommation d'énergie) sera devenue négligeable, nos émissions de GES seront négligeables. Alors, pour une transition de long terme, nous remplacerons le nucléaire par des renouvelables. Mais pour atteindre rapidement notre 1er objectif, la priorité n'est pas de remplacer du nucléaire par des renouvelables, sans quoi, on ne gagne rien sur le CO2...

Avis n°28
Ajouté par 2394 (Paris), le 20/03/2018

Avis adressé à la CPDP dans la phase préparatoire du débat le 2 mars :

Dans le dossier de presse du 13 février 2018 sur le débat public concernant la future PPE vous indiquez (page 3) six objectifs initiaux de la politique énergétique de la France à l'horizon 2025, 2030 et 2050. Or il semble qu'il y ait confusion entre les objectifs et les moyens d'atteindre ces objectifs. En effet, si les trois premiers points (réduire les émissions de gaz à effet de serre, la consommation énergétique finale et la consommation énergétique primaire des énergies fossiles) sont bien des objectifs, les trois derniers points (augmenter la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute, la quantité de chaleur et de froid renouvelables et de récupération livrée par les réseaux de chaleur et de froid, et réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité) sont des moyens pour parvenir éventuellement à réaliser des objectifs. Cette confusion est d'autant plus grande et navrante que les trois moyens indiqués sont contraires aux trois objectifs visés.

Ainsi :

1) Le développement des énergies renouvelables ne permet pas de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre comme le prouvent les exemples de la France, et surtout de l'Allemagne dont le développement gigantesque des énergies renouvelables n'a pas permis de fermer une seule centrale thermique pilotable ni de diminuer ses émissions de CO2 (voir lien et article PJ). Leur intermittence nécessite de maintenir un parc thermique pilotable (fossile ou nucléaire) en parallèle pour satisfaire en permanence le besoin variable. https://www.contrepoints.org/2018/02/16/...

2) Le nucléaire n'émet pas de gaz à effet de serre (ou très peu). Vouloir sa diminution est contraire au premier objectif visé de réduction des gaz à effet de serre.

3) La chaleur et le froid délivrés par les réseaux seraient moins émetteurs de gaz à effet de serre par la cogénération de centrales nucléaires (ou par le chauffage électrique par pompe à chaleur) que par la méthanisation, la méthanation ou l'injection d'hydrogène... issu du méthane ou de l'électricité (elle même issue d'où ?...)

En résumé, vouloir réduire en même temps la consommation des énergies fossiles et du nucléaire en rêvant de le remplacer par des énergies renouvelables conduira à augmenter la consommation de gaz et de charbon comme... en Allemagne ! (Qui parait-il serait "en avance" sur nous... en émettant beaucoup plus de gaz à effet de serre par habitant qu'en France).

La stratégie bas carbone parait mal engagée (voir lien et article en PJ). https://www.contrepoints.org/2018/03/01/...

Bien entendu, il faudrait aussi s’intéresser aux coûts pour le contribuable / consommateur.

Car si les énergies renouvelables sont devenues "compétitives" (comme l'affirment certains), ce même contribuable / consommateur se demande pourquoi il faut encore et toujours autant les subventionner (via la CSPE par exemple, et diverses autres aides provenant de ses impôts directs).

Avis n°79
Ajouté par Nicolas ANONYMISé (Opoul-Périllos), le 21/03/2018

Il est souvent question de l'intermittence des énergies renouvelables. Il est bien moins souvent question de l'intermittence de la demande ou de la consommation d'électricité. Ces 2 intermittences ne coïncidant malheureusement pas, en particulier lors de la pointe de consommation où le photovoltaïque est à zéro et l'éolien peut l'être aussi, cela constitue un frein majeur au développement des énergies renouvelables.

Il existe pourtant un moyen extrêmement simple et efficace d'intervenir sur la variabilité de la demande : il s'agit de faire varier le prix de vente de l'électricité, ceci pour les particuliers également. On peut le faire varier en fonction du prix du marché de gros de l'électricité (système libéral) ou mieux : calculer un prix de vente en fonction de la disponibilité des ENR (système orienté) dans le but de diminuer la consommation lorsque les ENR sont rares et au contraire favoriser la consommation, par le stockage ou le déplacement d'usages, lorsqu'elles sont abondantes.
Il faut en tous cas sortir du système actuel que l'on peut qualifier sans conteste de soviétique dans le sens où il déresponsabilise les consommateurs en fournissant une ressource à un prix fixe sans tenir compte de son coût de production effectif, ce qui était le mode de fonctionnement des économies socialistes et a conduit à leur faillite.

Une variabilité très forte du prix du vente permettrait de résoudre les problèmes de pointe de consommation, d'éviter des investissements très coûteux et à la rentabilité plus qu'aléatoire dans des moyens de stockage ou de production de secours, et donc d'obtenir au final une électricité moins chère en moyenne, car favorisant les productions à coût marginal nul (les énergies renouvelables) par rapport aux autres productions. En faisant sauter le principal verrou au développement des ENR qui est le problème de la sécurité d'approvisionnement et en incitant à ce que demande et offre coïncident, ce système de tarification orientée permettra un développement très rapide des ENR.
Par le passé, il a déjà été mis en place par EDF sous la forme de l'option Tempo, système qui fait varier le prix de l'électricité entre 9 c€ (tarif bleu Heures creuses) et 59 c€ (tarif rouge heures pleines). Pour des raisons incompréhensibles, EDF ne propose plus cette option et cherche même à supprimer les contrats en cours, alors que le caractère dissuasif du tarif rouge incite fortement à réduire la consommation et contribue ainsi à résoudre le problème de la pointe de consommation.

Avis n°62
Ajouté par Damien ANONYMISé (SAVENAY), le 21/03/2018

La courte vague de froid de fin février a démontré que le parc de production d'électricité dit "pilotable" (nucléaire, thermique, hydraulique) est désormais dimensionné au plus juste.
La marge était quasiment nulle, les importations flirtaient avec le maximum techniquement possible et il a fallu effacer plus de 800 MW de consommation chez les industriels. Même la toute dernière tranche fuel du parc de production (Cordemais 3, développant 700 MW) a été sollicitée, alors qu'elle quittera définitivement le paysage ce 1er avril pour des raisons économiques.
La contribution de l'éolien sur les pointes hivernales est très aléatoire : elle varie du simple au triple sur les 4 pointes de consommation du Moscou Paris. Quant au solaire, il est naturellement absent sur les pointes de 19h.
Face au risque d'assister à une forte dégradation du système électrique français dans les années à venir, la sécurisation de la pointe est un sujet qu'il est indispensable d'aborder dans ce débat, d'autant que la fermeture du parc charbon prévue en 2021 réduira de façon plus que sensible la capacité de production sur la pointe.
Plutôt qu'une fermeture pure et simple des 4 dernières centrales à charbon françaises, il semble plus pertinent de les prolonger au moins jusqu'à la fin des chantiers du grand carénage du parc nucléaire, qui imposeront des arrêts longs sur l'ensemble des réacteurs et donc de l'indisponibilité de puissance étalée sur plusieurs années.
Autoriser le fonctionnement des centrales charbon 2000 h par an au charbon pur au-delà de 2021 (au lieu des 5 000 h annuelles observées ces dernières années), réduirait de plus de 50% leurs émissions de CO2 et permettrait aux projets industriels d'adaptation bas carbone en cours (co-combustion, captage/stockage du CO2) d'arriver à maturité, et d'être transposés à l'international pour contribuer à la réduction des émissions de GES du parc de production mondial qui repose majoritairement sur les énergies fossiles. Cette alternative permettrait de maintenir l'emploi lié aux centrales charbon, de développer une nouvelle filière industrielle française, de sécuriser la pointe et de tenir les objectifs de l'accord de Paris.
Le débat sur la sécurisation de la pointe doit également porter sur la rémunération des producteurs. Les prix du marché de l'électricité, déprimés par le subventionnement massif des ENR qui crée une surcapacité sur la production de base, ne permettent pas aux producteurs de trouver de la rentabilité sur la production de pointe. Cela conduit à la fermeture en France de moyens de production non rentables, mais indispensables pour assurer l'équilibre offre/demande sur la pointe.

Avis n°59
Ajouté par Benoit ANONYMISé (Vieille eglise), le 21/03/2018

Bonjour, je pense que la France a la chance d'avoir son parc nucleaire et ne devrait pas suivre l'exemple allemand au risque de faire tourner les centrales gaz, fioul, charbon. N'oublions pas qu'en France il faut lutter contre la consommation de pétrole, de charbon... et pour se faire nous aurons besoin du nucleaire. L'hiver s'il n’y a pas de vent ni de soleil, devra-t-on s'éclairer à la bougie ? Les batteries, n'oublions pas qu'elles polluent, sont faites avec des matières qui deviendront rares et qui sont souvent extraites des mines par des enfants. Je pense aussi que les éoliennes sont un fléau pour notre paysage, pour les animaux, et même pour l'environnement vu le béton nécessaire pour les fixer au sol. Bref soutenons notre nucléaire et développons les transports électriques.

Avis n°54
Ajouté par Magali ANONYMISé (Longwy), le 21/03/2018

Notre modèle de société passe inévitablement par une évolution (plus ou moins douce) de nos modèles économiques et énergétiques. Il faut se rendre compte que l'on ne peut plus vivre en cigale, sans une part un peu plus importante de fourmi...

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