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Avis n°135

Il est urgent de faire un référendum sur la sortie du nucléaire en France

Ajouté par Emmanuel ANONYMISé (Saint Sébastien Sur Loire), le
[Origine : Site internet]

Le nucléaire est tellement cher et tellement dangereux sur des millions et des millions d'années avec un impact carbone global immense (matériaux et activité globale générée par le nucléaire pour la construction, la réparation, la protection par des digues et des miradors, la déconstruction des centrales, si seulement c’est possible, la construction et l'entretien des centres de stockage et toute la gestion de toute la radioactivité générée sur des millions d’années) qu'il faudrait organiser très rapidement un référendum sur la sortie du nucléaire en France afin d'arrêter la gabegie de l'argent public et limiter sa dissémination qui est sa pire externalité négative. Près de 315 000 personnes en tout, âgées de plus de 16 ans, ont voté du 11 au 18 mars 2018 et 93% se sont prononcées pour la sortie du nucléaire civil et militaire, un peu plus de 6% contre comme l’ont indiqué des responsables de « La France insoumise ». La sortie du nucléaire est une condition nécessaire (mais pas suffisante car il faudra aussi changer de paradigme économique pour placer non pas l’argent mais l’humain au centre du système en sortant de la croissance infinie pour aller vers la sobriété heureuse) pour avoir une chance de réussir notre transition énergétique vers les énergies 100 % renouvelables ainsi que nos économies d'énergie à grande échelle afin de réduire de la manière la plus drastique qui soit le taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère tout en limitant les risques de contamination des populations sur des générations et des générations tout en améliorant leur bien être (santé, éducation, recherche, emploi) grâce au renflouement les caisses de l’État.

Commentaires

Bonjour Monsieur,

Je viens de relire votre message trois fois, et j'avoue ne pas bien comprendre d'où pourrait provenir l'argent que vous faîtes apparaitre dans votre dernière ligne "renflouement des caisses de l’État"...

Vous semblez oublier que s'il était décidé une sortie rapide de l'atome vers une énergie 100% renouvelable, il faudrait financer, non seulement la construction des immenses champs d'éoliennes et de panneaux solaires, mais aussi un renforcement (un doublement) du réseau pour absorber les pointes de production (qui ne seront malheureusement pas concordantes avec les pointes de consommation), d'énormes moyens de stockage de l'énergie (et sur des durées assez longues : l'ADEM parle de stockage saisonnier...), enfin, il faudra aussi, d'une manière ou d'une autre financer le démantèlement anticipé des centrales nucléaires actuelles, et continuer à financer le retraitement et le stockage du combustible usé (il ne se volatilisera pas...).

Bref, si vous êtes prêt à payer de 6 à 12 fois plus cher votre électricité (en vous passant bien évidemment du fioul, gasoil, essence pour vous chauffer et vous transporter)
source :
https://jancovici.com/transition-energetique/renouvelables/100-renouvela...

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Arrêter le plus vite possible le nucléaire permet d'économiser beaucoup d'argent donc d'en gagner (ne pas dépenser pour une mauvaise solution, c'est non seulement ne pas perdre de l'argent mais c'est aussi ouvrir la porte à des solutions pérennes qui permettent d'en gagner, ce qui revient à gagner deux fois en entrant dans une spirale vertueuse) :
- Arrêt de la construction de nouveaux réacteurs = économie de plusieurs dizaines de milliards d'euros.
- Arrêt de production de déchets nucléaires = un fardeau de moins à financer pour les générations futures soit une économie de plusieurs centaines de milliards d'euros.
- Arrêt de centrale nucléaire = grosse diminution du risque d'accident soit une économie de plusieurs milliers de milliard d'euros (Fukushima a failli anéantir le Japon).
Le nucléaire, c'est la roulette russe. L'avenir qu'il propose est incertain et noir. Il faut donc commencer par enlever les balles du révolver et ensuite enlever le révolver. Ça ira mieux après.
Bien entendu, l'arrêt du nucléaire n'empêche pas de continuer à payer pour lui avec le démantèlement et la gestion du stock de radioactivité artificielle pour des sommes de plusieurs milliers de milliards d'euro et nous ne serons jamais à l'abri d'accidents graves (contaminations sévères). Et, comme vous le dites, le combustible usé ne se volatilisera jamais. Payons ce que l'on doit payer mais n'en rajoutons plus et prions pour que tout se passe bien. Chaque instant de gagné pour sortir du nucléaire (ou plutôt arrêter de produire de l'énergie nucléaire - car malheureusement, le nucléaire étant par nature irréversible, en sortir donc en être complètement débarrassé est utopique), ce sont des milliards de gagnés avec plus de tranquillité d'esprit pour repartir sur de bonnes bases.
Car c'est seulement avec tous ces milliards économisés que l'on pourra vraiment changer nos habitudes et nos modes de production d'énergie et également nos modes de consommation en allant nécessairement vers plus de sobriété. Les solutions existent, il faut pouvoir investir massivement dedans, de la recherche à la production et au stockage, tout en continuant à nous occuper avec grande attention de nos vieilles centrales à démanteler bien tranquillement et de nos vieux déchets, ceux laissés par nos grands-parents qui avaient oublié de penser à leurs petits enfants. De toutes façons, nous n'avons pas le choix. À vous de choisir : faire payer vos petits enfants à votre place ou payer vous même vos propres dégâts. Personnellement, je choisis de payer moi même les dégâts que j'occasionne et du coup, j'essaie de minimiser mes dégâts pour qu'ils me coûtent le moins cher possible. Certes, je reconnais que c'est difficile car ça demande du courage, une vision à long terme, de l'abnégation et du respect, ainsi que le goût de l'effort et ce n'est plus tellement au goût du jour.
P.S. Jancovici est un pro-nucléaire bien connu. De plus, parler du prix de l'énergie ne veut absolument rien dire tant qu'on n'intègre pas les coûts externes dans leur prix de vente. Pour le nucléaire, les coûts externes sont incommensurables.

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En réponse à M HOURDEQUIN.
Vos propos sont idéologiques, non fondés scientifiquement et économiquement. Il ne s’agit en aucun cas de courage, de vision ou d’abnégation… juste de l’idéologie et de la politique.

Il faut politiquement augmenter la part des ENR dans le mix énergétique, la consommation stagne, simple il faut fermer les autres moyens de production en les accusant de tous les maux.

L’éolien et le photovoltaïque ont des couts externes incommensurables (pour vous paraphraser) car ce sont des énergies non pilotables et que le système doit compenser (centrale à gaz, fioul, charbon ou nucléaire).
Vouloir remplacer le nucléaire par de l’ENR donc une source faible émettrice de CO2 par une autre source faiblement émettrice de CO2 est avant tout une mauvaise utilisation des moyens financiers vis-à-vis du réchauffement climatique.

Il est 11h20, nous sommes le 05/04, les conditions de vent et de soleil sont optimales sur l’Europe.
L’Allemagne produit 58% de son énergie électrique à partir d’ENR et a une intensité carbone de 273g de CO2/KWh. La France produit 28% de son énergie à partir d’ENR avec une intensité carbone de 50g de CO2/KWh.

Qui pollue le plus d’après vous ?

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Quel est l'essentiel ?

Sortir du nucléaire, ou sortir des énergies fossiles fortement émettrices de gaz à effet de serre ? Si on n'oublie pas que notre objectif est la réduction des GES, le débat est vite tranché ...

En 2017, près de 60% des subventions liées au budget consacré à la politique climatique sont allés au secteur électrique (soutien au solaire et à l'éolien), secteur dont les émissions de GES ne représentent qu'une fraction du total français.
Résultat: on se trompe (volontairement ?) d'objectif, et les émissions françaises de gaz à effet de serre augmentent depuis deux ans.

Cherchez l'erreur ...

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Déjà, le"coût externe", c'est ce que l'on ne paye pas et qu'il devra falloir payer plus tard, d'une façon ou d'une autre. Pour les énergies renouvelables, étant donné que ce sont elles qui ont le moins d'impact négatif à long terme et qu'il y en aura toujours pour les générations futures, ce sont, assurément celles dont les coûts externes sont parmi les plus bas. Par contre, le problème particulier du nucléaire, c'est qu'il génère de la radioactivité artificielle extrêmement dangereuse et de durée de vie géologique, donc complètement inhumaine et c'est tout simplement parce qu'il utilise l'interaction forte et pas l'interaction électromagnétique ou encore l'interaction gravitationnelle. C'est une source d'énergie totalement inadaptée à l'usage futile que les hommes en font, de part la physique sous-jacente (c'est celle des étoiles, qui sont des monstres énergétiques, desquels il faut s'éloigner sous peine de mort). Calculer une intensité carbone avec le nucléaire est idéologique et illusoire car il ne tient pas compte du CO2 fabriqué à cause de tous les problèmes qu'il occasionne sur des générations et des générations (c'est incalculable, pour la bonne raison que ça dépend de ce qui va se passer dans le futur comme le nombre de catastrophes nucléaires que l'on aura). Accepter de prendre le risque d'un Fukushima en France pour faire griller des saucisses est absurde et ne pas le reconnaître est purement idéologique (pour moi, en tous cas, c'est complètement illogique voire dément). Un cataclysme comme Fukushima doit être évité à tout prix et comme on ne peut pas garantir qu'un accident nucléaire ne surviendra pas, il faut interdire le nucléaire par principe de précaution (et pas par idéologie). Le nucléaire n'est assurément pas la solution au problème, bien au contraire, c'est des problèmes (plein de problèmes) aux solutions (plein de solutions). Croire le contraire est idéologique. Taper comme vous le faites sur les énergies renouvelables en disant qu'elles sont nulles est idéologique (on a l'impression que vous ne voulez pas qu'elles de développent). Certes il y a des énergies renouvelables intermittentes (éolien, solaire), mais il y en a d'autres qui ne le sont pas (biomasse, hydrolien, marées). Si on lance un grand chantier Européen de l'énergie renouvelable, avec le gisement européen énorme dont on dispose, il y aura toujours des endroits où il y aura du vent et toujours des endroits où il y aura du soleil. On peut aussi développer le stockage d'énergie électrique intermittente sous forme d'énergie potentielle de pesanteur ou sous forme d'énergie chimique, ou électrique avec des supercondensateurs (graphène ?), des piles à combustible (réversibles avec cogénération) et pas seulement des batteries. Quand vous comparez à l'aide de chiffres (faux) des énergies qui ne peuvent pas se comparer puisque de nature physique différente (mise en jeu de l'interaction forte contre mise en jeu de l'interaction électromagnétique et de l'interaction gravitationnelle), c'est absurde et idéologique. Rappelez-vous que ce qui est vivant utilise l'interaction électromagnétique et l'interaction gravitationnelle, certes grâce aux interactions faibles et fortes venant de la fusion des noyaux d'hydrogène en hélium au cœur du soleil, mais bien loin de lui et bien abrité de ses rayonnements grâce à la couche d'ozone (UV) et grâce au champ magnétique terrestre qui nous protège bien de tous ses rayonnements ionisants. La nature est bien faite, elle a su trouver des solutions (ce qui n'est pas notre cas). Prenons en de la graine et protégeons là, dans notre intérêt (ce n'est pas idéologique mais juste de l'instinct de survie).

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