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Avis n°190

Parlons de CO2 et de développement à l’échelle du monde !

Ajouté par Henri ANONYMISé (Paris), le
[Origine : Site internet]

Pourquoi la PPE ? C'est pour lutter contre les émissions mondiales de gaz carbonique, le CO2.
En France, une loi a donné comme objectif de réduire à 50 % la part du nucléaire. Ce n'est certainement pas au nom de la sûreté de fonctionnement des réacteurs puisque la France cherche à en vendre à l'étranger. Ce serait, dit-on parfois, pour que notre approvisionnement en électricité ne repose pas sur une seule source. Entend-on vraiment faire reposer la sécurité d'approvisionnement en électricité sur les caprices du vent ou sur le soleil de fin d'après-midi d'hiver ?
Réduire à 50 % la part du nucléaire obligerait à dépenser chaque année, au bas mot, 7 milliards d'euros de plus que sans diminution de la capacité nucléaire , et cela sans diminuer les émissions de CO2. C'est Gribouille !
Or ces 7 milliards d'euros par an, s'ils finançaient du photovoltaïque au Chili, dans le Sahel, en Inde, là où la production coûte 35 € par MWh, produiraient 200 TWh par an (40% de la production française) qui, remplaçant du pétrole, du gaz ou du charbon, éviteraient l'émission de 150 millions de tonnes de CO2 par an.
A budget égal, ne pas éviter l'émission de 150 millions de tonnes de CO2 par an est aussi coupable que de les avoir émis soi-même.
Allons plus loin. Financer des éoliennes et du photovoltaïque dans les pays en développement, c'est aussi participer au développement de ces pays, donc diminuer une pression migratoire. C'est également ouvrir de nouveaux débouchés à une future production française d'éoliennes et de panneaux photovoltaïques au lieu d'implanter chez nous des équipements faits à l'étranger, donc créer des emplois industriels solides car le monde aura grand besoin d'éoliennes et de photovoltaïque.
Le CO2 se rit des frontières. Pour décider de notre politique, voyons donc ensemble le problème du CO2 et celui du développement à l'échelle du monde. Faisons tomber nos œillères franco-françaises !

Commentaires

N'oubliez pas les risques du nucléaire (accidents et radioactivité artificielle).
N'oubliez pas que toute l'énergie renouvelable n'est pas intermittente (biomasse, biogaz).
N'oubliez pas que l'énergie renouvelable peut se stocker (STEP, Power to Gas).

On parle souvent de stockage de l'électricité et les recherches ne datent pas d'aujourd'hui mais de plus d'un siècle.
Le stockage chimique par batteries s'est développé à petite échelle en même temps que les automobiles. Il y a eu des progrès certes mais ce stockage reste microscopique et onéreux.
Beaucoup de solutions ont été testées. La seule qui présente un rendement correct est celui des stations de transfert d'électricité par pompage STEP) dont le rendement est de 75 %. Les grandes STEP françaises représente un stockage de 0,1 TWh. Alors que les besoins d'électricité d'un jour d'hiver sont de 2 TWh. Malgré leur gigantisme, on peut voir que les STEP ne peuvent pas constituer un stockage inter-saisonnier.
L'Adème parle beaucoup du gas to power et du power to gas. Sans dire que
1- il n'existe aucun pilote industriel en test dans le monde,
2- les calculs de la chaîne donnent au mieux un rendement de 20 %.
Effectivement les énergies renouvelables thermiques se stockent. Ce sont ces énergies qu'il faut inciter à se développer sous forme de chaleur (pour éviter les pertes d'un cycle de Carnot) car elles stagnent à 15 Mtep depuis 30 ans alors qu'en appliquant des solutions comme l'Autriche, on pourrait avoir assez rapidement 30 Mtep par an.

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Les possibilités de production de la biomasse sont limitées, notamment par les besoins de l'alimentation.
Si l'on ne veut pas interdire le développement économique et social des pays qui aujourd'hui disposent de très peu d'électricité, il ne sera possible de diviser par deux les émissions mondiales de CO2 qu'en augmentant la capacité nucléaire. C'est une question d'arithmétique.
Si vous pensez que je me trompe, merci de me citer un scénario qui augmente la consommation d'énergie dans le monde en divisant par deux les émissions de CO2 sans augmenter la capacité nucléaire. Il en existe. ils prévoient une augmentation de la production à partir d'énergie fossile et des quantités colossales de stockage souterrain de CO2 qui semblent impossibles à réaliser.
Les pays qui maîtrisent la technologie et les risques du nucléaire ont donc la responsabilité devant le monde de l'exploiter au mieux pour éviter des dépenses inutiles et pouvoir ainsi contribuer notamment au financement de photovoltaïque là où il y a du soleil et pas ou peu de nucléaire - conformément à ce qu'a récemment exprimé le président de la République en Inde où il a, à la fois, proposé des réacteurs nucléaires et fondé avec l'Inde le Plan soleil.

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@M PRéVOT
Ce que vous dites est tout à fait juste. Les nuisances du CO2 étant mondiales il faut d'urgence promouvoir les EnR en remplacement de centrales fossiles... c'est ainsi que nous optimiserons les investissements avec un meilleur coefficient 'CO2_évité/€_investi' !
Comme l'électricité française est déjà décarbonée, soit il faut investir à l'étranger, soit il faut s'interconnecter pour pouvoir leur fournir notre électricité.

Pour ce qui est des investissements en France, pour faire de la décarbonation efficace, il nous reste beaucoup à faire : avec l'isolation des bâtiments et la sobriété des transports notamment.

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Il me semble que Prévot "oublie" que nous ne produisons quasiment pas d'éoliennes et de PV. Mais nous maîtrisons à peu près l'énergie nucléaire. Alors, pourquoi ne pas faire ce que semble faire Mr Macron: vendre des centrales nucléaires? Espérons que l'Inde sera sensible à notre grande expérience de la sûreté (aucun incident sérieux en 50 ans) plutôt qu'aux propositions russes ou chinoises...

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