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Réunion à l'Ecole des Mines ParisTech mercredi 23 mai

Une cinquante d'étudiants étaient réunis le 23 mai, à l'initiative de quatre d'entre eux, pour débattre de la PPE. Après une introduction sur la place et l'organisation du débat public, par Jacques Roudier, membre de la CPDP, le représentant de la Direction générale de l'énergie a indiqué les enjeux identifiés par l'Etat et les points sur lesquels il attendait qu'ils soient éclairés par le débat public. La séance s'est poursuivie avec trois ateliers, animés par des enseignants-chercheurs, portant respectivement sur :

  • les considérations économiques autour du bouquet énergétique ;

  • la place de l'intervention publique et son organisation pour refléter les choix de la collectivité ;

  • le coût système des énergies renouvelables. La séance s'est conclue par une restitution des travaux des ateliers et une discussion générale.

Dans des échanges d'une grande richesse de contenu, les participants ont mis en avant :

  • la complexité des questions énergétiques et la difficulté à les appréhender dans tous leurs aspects ;

  • la difficulté des évaluations économiques, surtout si elles portent sur des périodes de temps de longue durée ;

  • l'incertitude qui affecte l'évaluation et la monétarisation des impacts environnementaux et des autres externalités, dans un souci de rationalisation des choix.

Ils ont insisté sur l'importance à accorder à l'efficacité énergétique et à la maîtrise de la demande, particulièrement dans les deux premiers postes que sont le bâti et les transports. Ils ont également souligné que le débat énergétique ne devait pas être réduit à un débat sur l'électricité, et a fortiori sur la place du nucléaire dans le mix électrique.

Ils se sont interrogés sur l'absence de hiérarchisation entre les différents objectifs de la politique énergétique et sur leurs éventuelles incompatibilités.

Ils ont noté que l'organisation des systèmes de production, de consommation et de stockage énergétiques devait être traitée à diverses échelles territoriales ; ils ont posé la question de la place relative de l'Etat et des divers niveaux de collectivités territoriales ; ils se sont demandés comment faire en sorte que l'agrégation de schémas et d'objectifs territoriaux satisfasse à des objectifs nationaux.

Sur un plan plus général, ils ont considéré que la transition écologique impliquait des évolutions significatives dans les comportements individuels et les organisations collectives, auxquelles ils adhérent globalement : cette mise en mouvement de la société implique une prise de conscience et une mobilisation de tous, qui, au delà des textes réglementaires nécessaires, nécessite une présentation parlante des objectifs poursuivis et des moyens mobilisés et une mise en évidence de la cohérence des politiques retenues.

Enfin, ils ont exprimé leur attachement à ce que les choix politiques majeurs, comme ceux impliqués par la révision de la PPE, prennent bien en compte les avis et les attentes des citoyens, éclairés par un débat public de qualité.

 

01/06/2018