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Question n°457

Soutien financier des ENR

Ajouté par Jean-Pierre ANONYMISé (Bures sur Yvette), le
[Origine : Site internet]

Dans sa réponse à la question 221 sur le soutien financier aux ENR, l'ADEME donne des réponses plus politiquement correctes qu'informatives.
Question 1 : le coût de production des ENR (par exemple de 57 à 91 €/MWh), bien ambitieux en comparaison à l'évolution depuis 2006, ne comprend pas les externalités négatives liées à leur intermittence. Peut-on avoir une évaluation de ce coût réel ? La comparaison avec une centrale à gaz n'est en effet pas pertinente car celle-ci est pilotable (comme le nucléaire).
Question 2 : l'Ademe constate que "le niveau faible du prix du marché de l'électricité empêche actuellement tout investissement dans des nouveaux moyens de production, qu'ils soient renouvelables ou conventionnels, car il ne permet pas de couvrir les coûts fixes". Que propose le maître d'ouvrage pour qu'au niveau européen aussi bien que français ce désastre soit corrigé. En effet le moyens pilotables ne sont plus rentables car contraints à s'effacer devant les ENR et celles-ci sont développées massivement grâce à des aides massives (voir bilan Cour de comptes).
Question 3 : l'autoconsommation sur grandes toitures est présentée comme rentable mais cet auto-consommateur (90% auto-consommé ?) ne paye ni l'adaptation des réseaux RET et ENEDIS, ni une contribution à la distribution cohérente avec la puissance véhiculée lorsqu'il s'approvisionne sur le réseau. Le maître d'ouvrage prévoit-il une facturation du réseau en fonction de la puissance crête appelée, plus juste ? Sinon le non auto-consommateur sera sanctionné alors qu'il n'a pas la possibilité de s'équiper de panneaux solaires.
Question 4 : A quelle date le soutien aux petites installation solaires (ombrières, bâtiments agricoles, domiciles) devrait-il disparaître ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Question n°1

 Concernant le coût et la compétitivité du MWh produit par les énergies renouvelables intermittentes, nous vous renvoyons aux explications fournies par l’ADEME pour la question 221, complémentaires de son étude sur le coût des énergies renouvelables en France.

 

Question n°2

 En France, le prix de l’électricité est aujourd’hui fixé plus de 90 % du temps par une offre dont le prix est corrélé à celui des combustibles fossiles (lignite, charbon, gaz), même si la production nationale utilisant de tels combustibles ne représente que des volumes faibles par rapport à la totalité de la consommation d’électricité. Le faible niveau de prix de l’électricité est donc lié au faible coût des combustibles fossiles et du CO2, sur lequel les Etats peuvent agir.

 Le Président de la République a ainsi indiqué que l’introduction au niveau européen d’un « prix plancher » du carbone était le seul moyen d’atteindre nos objectifs climatiques à long terme.

 

Question n°3

 Les installations d’autoconsommation individuelle qui restent connectées au réseau payent bien un tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE) spécifique afin de mieux refléter leur besoin et leur contribution au système. Ce tarif est défini par la Commission de Régulation de l’Energie, en fonction du coût d’utilisation du réseau et vous pouvez consulter le détail de ce tarif sur

http://www.cre.fr/documents/deliberations/decision/autoconsommation-et-tarifs-d-utilisation-des-reseaux

 

 Question n°4

 Le coût des énergies renouvelables électriques est encore supérieur aux prix de marché de l’électricité, c’est pourquoi elles bénéficient, comme vous l’évoquez, d’un soutien public. C’est un coût de transition pour aider les installations renouvelables à remplacer des installations conventionnelles et diversifier notre système énergétique. Cette diversification a vocation à :

-          renforcer la sécurité d'approvisionnement en électricité ;

-          maintenir un mix électrique français peu carboné afin de lutter efficacement contre les changements climatiques.

Le dispositif d’aide aux énergies renouvelables est relativement récent. Si les prix des premiers projets étaient élevés, leur soutien a permis de faire évoluer les filières qui proposent désormais des solutions de plus en plus économiques. Ainsi, les nouvelles installations de production d’électricité renouvelable, les coûts devraient continuer à évoluer à la baisse, tirés par la croissance des marchés au niveau mondial, les effets d’apprentissage et le progrès technologique. C’est notamment le cas pour le solaire photovoltaïque.

Lorsque la transition sera réalisée, les coûts de production de l’électricité utilisant les énergies renouvelables ne devraient pas être plus élevés que ceux des installations conventionnelles, voire plus faibles.