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Question n°198

Tarifs d'achat des électricités renouvelables intermittentes

Ajouté par Jean ANONYMISé (LYON), le
[Origine : Site internet]

Il revient sans cesse dans les déclarations des promoteurs des électricités intermittentes que le coût de leur kWh est maintenant inférieur à celui de l'électricité d'origine nucléaire. Est-ce réel et dans ce cas pourquoi les soutenir par des tarifs d'achat élevés ? Si c'est exact, elles se placeront sur le marché sitôt que le prix de marché sera égal ou supérieur à leur coût de production. C'est le principe même de fonctionnement du marché par l'appel suivant le merit order.

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Malgré les fortes baisses de coût constatées, le coût des énergies renouvelables électriques est actuellement encore supérieur aux prix de marché de l’électricité, c’est pourquoi elles bénéficient toujours d’un soutien public.

Les coûts devraient toutefois continuer à évoluer à la baisse, tirés par le progrès technologique, et le maintien des dispositifs de soutien pourra alors être réinterrogé pour les filières les plus matures.

En effet pour le  photovoltaïque, le coût de production des centrales au sol devrait être compris entre 40 et 50 €/MWh en 2030, et le coût sur bâtiment compris entre 60 et 70 €/MWh. Un coût de production compris entre 45 et 60 €/MWh est anticipé en 2030 pour l'éolien terrestre, et entre 50 et 100 €/MWh pour l’éolien en mer.

Commentaires

Même à 50 €/MWh il s'agit d'un MWh NON GARANTI puisqu'il faut du vent ou du soleil pour qu'il existe !
C'est donc un marché de dupes, où on propose un produit qu'on ne peut livrer que quand on pourra, et pas forcément quand on en aura besoin !
Et ce n'est pas un détail quand on sait que l'électricité ne se stocke pas, tout du moins de manière suffisante à apporter cette garantie sur une période dépassant quelques heures.
Ces coûts, pour être comparés à ceux des centrales qui garantissent leur production (hydraulique, nucléaire) doivent être "assurés" au moyen d'installations de backup (ou de compensation de l'intermittence). Mais cela créée des surcoûts non négligeables : de l'ordre de 30 à 50 % de surcoût tant que ces énergies n'excèdent pas 30 à 40 % dans le mix (car au delà on ne sait pas gérer les fluctuations).
Si on ignore cette "moins-value" significative due à l'intermittence, on risque d'éradiquer économiquement les centrales ajustables, et ne plus disposer de moyen de compensation.
D'où la nécessité de subventionner NON PLUS ces énergies intermittentes, mais les énergies ajustables comme l'hydraulique et le nucléaire qui apportent une qualité supplémentaire et indispensable au bon fonctionnement du système électrique.
Aujourd'hui c'est le monde à l'envers... et cette absurdité pourrait coûter cher à terme.

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Votre analyse est pertinente et votre réserve quant à la limite possible de la part des ENR dans la production est ce qui ressort de récentes études-je serais réservé sur les 40%- mais nous verrons ce que l'avenir confirmera.

Les arguments justificatifs que vous apportez évitent les références trop pointues aux éléments scientifiques et techniques afin d'être compréhensibles pour tous c'est une intention méritoire mais...Depuis maintenant des années nous sommes de plus en plus nombreux à apporter des éléments objectifs aux débats et cela pour des progrès bien minces, comme s'il fallait craindre des techniciens des intentions inavouables de manipulation des esprits. De ce que je vois les manipulateurs sont ailleurs, chez ceux qui, contre toute évidence, pour servir des intérêts égoïstes, n'hésitent pas à manipuler les réalités.

Ce n'est pas notre cas et pourtant c'est nous que l'on accuse!

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