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Edito de Danielle Barres

Un débat, mais quel débat ?

Encore un débat, regretteront les uns !
Enfin un débat, se réjouiront les autres !

Pourquoi un débat ?

Depuis 15 ans, beaucoup de choses ont déjà été dites et écrites sur l'aménagement de la route qui joint Castres à Toulouse, des décisions ont été prises, des aménagements réalisés, une concertation organisée. Alors, pourquoi aujourd'hui un débat public ?

D'abord, parce que le projet n'est plus le même : en 1994, il s'agissait de réaliser une route express, aujourd'hui c'est une autoroute concédée (donc à péage); ensuite, parce que le contexte a changé (d'une part, le projet de grand contournement autoroutier de Toulouse a été abandonné, d'autre part, le Grenelle de  l'environnement, l'évolution de nos comportements peuvent modifier la façon dont les questions de mobilité et de développement sont appréhendées) ; enfin, parce que c'est la loi (Loi de 2002 sur la démocratie de proximité qui organise la participation du public à l'élaboration des grands projets d'infrastructure).

Que va t-il se passer maintenant ?

La commission particulière chargée d'organiser ce débat, neutre et indépendante, s'attachera d'abord à ce que l'information la plus complète possible sur ce projet soit à la disposition de tous ceux qui le souhaitent. Elle privilégiera les réunions publiques de proximité et veillera à ce que chacun  puisse prendre la parole sans protocole mais avec la seule obligation de respecter la parole des autres.

Et après ?

A la fin du débat, la commission rendra compte, sans prendre position, des arguments échangés pendant le débat de telle sorte que le maître d'ouvrage (en l'occurrence l'Etat) puisse prendre sa décision en toute connaissance de cause.

Le débat public n'est ni un sondage, ni un référendum. C'est la qualité des arguments, la qualité de l'écoute qui le fondent. Je ne doute pas que l'ouverture d'esprit des femmes et des hommes de cette région permettra un débat fructueux et intéressant.