QUESTION 922 - Affirmations lors du débat ,sur la sécurité non vérifiées de l'ANDRA
Posée par Danielle GRUNBERG [CITOYEN ], le 15/12/2013
Pourquoi n'avez vous pas attendu, comme il eût été logique de le faire, d'avoir à présenter les résultats des tests en vraie grandeur (et sur site) qui vous ont été imposés (manifestement contre votre volonté) par vos autorités de tutelle (ASN et IRSN) comme préalable à leur autorisation d'enfouir vos déchets sur le site CIGEO de Bure ? Pour quelle(s) raison(s) déposez vous la demande d'autorisation AVANT d'être en mesure de prouver (autant que cela puisse-être possible) que vos affirmations sur la sécurité sont crédibles ? Ne pensez-vous pas que ce calendrier, inversé contre toute logique,peut laisser penser aux simples citoyens que nous sommes qu'il y a une volonté délibérée de créer un fait accompli irréversible ?
Réponse du 17/01/2014,
Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
Cigéo ne sera autorisé que si l’Andra démontre qu’elle maîtrise tous les risques.
Si Cigéo est autorisé, le démarrage de l’exploitation se fera de manière progressive. Des premiers colis de déchets radioactifs pourraient être pris en charge à l’horizon 2025. Le stockage des déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL) débuterait en 2025 et se poursuivrait pendant plusieurs dizaines d’années. Une zone pilote serait également réalisée en 2025 pour stocker une petite quantité de déchets de haute activité (HA). Cette zone serait ainsi observée pendant une cinquantaine d’années et permettrait d’avoir un retour d’expérience important avant de commencer la phase de stockage des déchets HA à l’horizon 2075. Ces déchets sont les plus radioactifs et se caractérisent par un dégagement de chaleur important. Une période d’entreposage de refroidissement sur leur site de production est nécessaire préalablement à leur stockage.
Le Parlement s’est saisi de la question des déchets radioactifs en 1991. Depuis plus de 20 ans, l’ensemble des recherches menées sur la gestion des déchets radioactifs sont évaluées sur le plan scientifique et de la sûreté par des autorités indépendantes, en particulier l’Autorité de sûreté nucléaire et la Commission nationale d’évaluation mise en place par le Parlement. Ces évaluations sont disponibles sur le site du débat public. La décision éventuelle de créer Cigéo reviendra à l’État après un long processus qui durera plusieurs années et qui démarrera lorsque l’Andra aura déposé la demande de création de Cigéo en 2015. Ce processus comprendra notamment une évaluation de sûreté par l’Autorité de sûreté nucléaire et une évaluation scientifique par la Commission nationale d’évaluation, l’avis des collectivités territoriales, le vote d’une nouvelle loi fixant les conditions de réversibilité et une enquête publique.