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QUESTION 988 - acheminement et stockage
Posée par Hermine HUOT [L'organisme que vous représentez (option)], (NANCY), le 15/12/2013

Est-ce que le fait d'acheminer ces déchets dangereux et de les stocker tous ensemble dans un espace limité ne va engendrer des risques supplémentaires ?

Réponse du 10/02/2014,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
 
L'entreposage actuel des déchets sur leurs sites de production est une solution provisoire qui ne peut être pérennisée. En effet, elle nécessite l’intervention régulière de l’homme pour contrôler, maintenir et reconstruire les installations, ce qui ne peut être garanti sur le long terme. En cas de perte de contrôle de telles installations, les conséquences radiologiques sur l’homme et l’environnement ne seraient pas acceptables.

Le stockage à 500 mètres de profondeur dans une couche géologique assurant le confinement à l’échelle de plusieurs centaines de milliers d’années permet de protéger l’homme et l’environnement de la dangerosité des déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue et de ne pas reporter indéfiniment la charge de leur gestion sur les générations futures. Ce type de stockage doit être implanté dans un milieu géologique favorable (stabilité géologique, très faible sismicité…) et une couche de roche dont les propriétés permettent le confinement des déchets sur de très longues échelles de temps (profondeur et épaisseur suffisante, stabilité, faible perméabilité, propriétés de rétention…). C’est pour cela que le site choisi en Meuse/Haute-Marne est étudié pour l’implantation de Cigéo.

L’inventaire des déchets destinés à Cigéo est présenté au chapitre 1 du dossier du maître d’ouvrage. La sûreté du stockage de ces déchets sur le site étudié en Meuse/Haute-Marne a été démontrée par les études qui ont été menées par l’Andra ainsi que par les évaluations indépendantes qui en ont été faites. L’impact du stockage restera très largement inférieur à l’impact de la radioactivité naturelle (impact de l’ordre de 0,01 milliSievert/an, à comparer avec l’impact de la radioactivité naturelle de 2,4 mSv/an en moyenne en France).

Les risques potentiels liés à l’activité industrielle sont examinés (incendie, chute de colis, désordres mécaniques induits par un séisme…). L’Andra prend systématiquement des mesures pour supprimer les risques ou réduire leur probabilité, détecter tout dysfonctionnement et maîtriser leur impact dans l’hypothèse où des situations accidentelles interviendraient malgré les précautions prises. Après la fermeture du stockage, la sûreté sera assurée de manière passive grâce au milieu géologique. L’évolution à long terme du stockage et de l’environnement sont analysés de manière détaillée. Des situations altérées (forage intrusif, défaut de construction d’un ouvrage du stockage, séisme...) sont prises en compte dans l’évaluation de sûreté.

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