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QUESTION 133 -
Posée par Jacques RICOUR, (ORLÉANS LA SOURCE), le 28/05/2013

Lors de l'émission radio du 15/04/13, Madame DUPUIS a qualifié de "peut-être" la réversibilité du stockage?

La réversibilité du dépôt est-elle garantie (voir les difficultés sur STOCAMINES à la suite de l'incendie et les coûts de reprise).

Réponse du 31/07/2013,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

Vous faites certainement référence à l’émission « Le téléphone sonne » de France Inter consacrée à Cigéo le 15 mai 2013. Ce n’est pas Marie-Claude Dupuis, directrice générale de l’Andra, qui dit « peut-être » à propos de la réversibilité mais la journaliste Nathalie Fontrel.

Si rien n’est encore décidé concernant la création de Cigéo - comme Madame Dupuis a pu le rappeler par ailleurs - la réversibilité, elle, est garantie. C’est une disposition inscrite dans la loi du 28 juin 2006, suite au débat public de 2005/2006. Le Parlement a indiqué que l’autorisation de créer Cigéo ne pourrait pas être délivrée si la réversibilité n’est pas garantie.

Les conditions de réversibilité doivent être fixées par une future loi. La réversibilité constitue donc l’un des sujets majeurs à discuter dans le cadre du débat public pour alimenter la préparation de cette future loi. Les propositions détaillées de l’Andra sont décrites dans le document technique Propositions de l’Andra relatives à la réversibilité du projet Cigéo (le document est téléchargeable sur : http://www.debatpublic-cigeo.org/informer/les-etudes-preparatoires.html).

En particulier, l’Andra prévoit des solutions techniques permettant de récupérer les colis en toute sûreté pendant la phase d’exploitation du Centre. Les colis de déchets radioactifs seront placés dans des conteneurs indéformables, en béton ou en acier épais. Ils seront placés dans des tunnels avec un revêtement en béton ou en acier afin qu’ils ne se déforment pas. Ces tunnels de stockage seront équipés de capteurs pour suivre leur évolution dans le temps. Ces dispositions seront financées dès la mise en œuvre du stockage. Des tests de récupérabilité ont d’ores et déjà été réalisés par l’Andra et ont montré la faisabilité du retrait. Ces tests pourront être renouvelés pendant toute l’exploitation de Cigéo.

Le retour d’expérience de Stocamine montre qu’il existe différents niveaux de récupérabilité d’un stockage, plus ou moins faciles, et que ces niveaux peuvent évoluer au fil du temps. Dans le domaine des déchets radioactifs, une échelle internationale a ainsi été mise en place pour définir différents niveaux de récupérabilité. L’Andra propose que les étapes successives de fermeture du stockage, qui permettront de progresser vers une sûreté de plus en plus passive mais qui conduiront à une diminution du degré de récupérabilité, fassent chacune l’objet d’une demande d’autorisation spécifique.

L’Andra propose également que des rendez-vous réguliers soient organisés avec l’ensemble des acteurs (riverains, collectivités, évaluateurs, État…) pour faire le point sur l’exploitation du stockage et les prochaines étapes. Ces discussions seront alimentées par les résultats des réexamens de sûreté et de la surveillance du stockage. Ces rendez-vous offriront aussi aux générations suivantes la possibilité de réexaminer périodiquement les conditions de réversibilité.

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