Posée par Michèle ACKERMANN [L'organisme que vous représentez (option)], (NAYEMONT LES FOSSES ), le 14/12/2013
Il est bien difficile de connaître la limite d'âge du béton même s'il (selon Lafarge ) est 5 fois plus résistant qu'en 1980 et qu'il peut « tenir » 100ans, 300ans, cela ne suffira pas. Wikipédia affirme que son vieillissement dépend de plusieurs facteurs ( évidemment ) « Selon sa composition, ses additifs et selon les conditions de sa préparation ou de son coulage et selon les contraintes qu'il subit ( attaques chimiques, séismes, vibrations, chocs thermiques, infiltration...) il vieillit PLUS ou MOINS bien » ( bel euphémisme! ) Pouvez-vous me rassurer et assurer que les «colis» avec béton (qui est le meilleur du monde ( bien entendu) résisteront au fond des galeries souterraines de BURE alors que ses dégradations sont trop peu connues et que sa durée de vie n'égalera jamais celle du plutonium 239 ( 24000 ans) et de l'uranium 238 (4,5 milliards d'années ) qu'ils sont sensés CONFINER ?
Réponse du 31/01/2014,
Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
Il est effectivement impossible de construire des ouvrages de génie civil en béton qui resteraient intègres sur la durée de dangerosité des déchets destinés à Cigéo. Le vieillissement du génie civil limite ainsi la durée de vie des installations d’entreposage dans lesquelles se trouvent actuellement les déchets, typiquement autour d’une centaine d’années, au terme de laquelle les déchets doivent en être retirés. Les ouvrages de génie civil sont soumis à des sollicitations physiques et chimiques qui contribuent à leur vieillissement : par exemple, les cycles saisonniers en surface font se succéder des périodes chaudes et des périodes de gel. Lorsque les ouvrages sont implantés en profondeur, certaines sollicitations physiques et chimiques sont atténuées - par exemple la température y est beaucoup plus constante -, ralentissant les processus de dégradation du béton. Malgré ce ralentissement, une dégradation progressive du béton doit être prise en compte dans l’évaluation de la sûreté de Cigéo.
Dans les principes de sûreté du stockage profond, on n’attend pas du béton qu’il confine la radioactivité au-delà de la centaine d’années d’exploitation envisagée. Les ouvrages en béton (conteneurs de stockage et revêtement des galeries) sont conçus pour permettre d’exploiter le stockage en toute sûreté. A long terme, après la fermeture du stockage, c’est la couche d’argile qui, par sa faible perméabilité, ses caractéristiques chimiques et son épaisseur, assurera le confinement de la radioactivité à l’échelle de plusieurs centaines de milliers d’années.
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