QUESTION 667 - Les scellements
Posée par Laurie Anne LERAY [L'organisme que vous représentez (option)], (BEURVILLE), le 08/12/2013
Les scellements : L'ANDRA ne sait pas encore réaliser un scellement. Comment peut-on imaginer réaliser CIGéo sachant qu'on ne sait pas encore fermer la porte ? Puisque l'Andra aime bien parler de coffre-fort géologique, vous lanceriez-vous dans la fabrication d'un coffre-fort de banque sachant que vous ne savez pas fabriquer la porte, donc que vous ne pouvez pas tester sa solidité, sa résistance à l’effraction, son étanchéité, sa longévité ?
Réponse du 10/01/2014,
Réponse apporté par l’Andra, maître d’ouvrage :
Conformément à la demande des évaluateurs, l’Andra met en œuvre un programme d’essais pour apporter les éléments nécessaires à la démonstration de la faisabilité industrielle des scellements. En particulier, l’essai FSS (Full Scale Seal) vise à démontrer d’ici 2015 les modalités de construction d’un noyau à base d’argile gonflante et de massifs d’appui en béton en conditions opérationnelles. La qualité de réalisation de l’ouvrage est contrôlée. Le diamètre utile de l’ouvrage considéré est de 7,60 m environ. Compte tenu des contraintes opérationnelles que représente un ouvrage d’une telle taille, l’essai est réalisé en surface dans une « structure d’accueil » construite à cet effet. Des conditions de température et d’hygrométrie représentatives des conditions du stockage sont maintenues autour de l’essai et les conditions qui seraient induites par la réalisation d’un scellement en souterrain sont appliquées (ventilation et délai de transport du béton notamment) pour que cet essai soit représentatif des conditions de Cigéo. Les interfaces avec le revêtement laissé en place et les argilites dans les zones de dépose du revêtement sont représentées par des simulations d’alternances de portions de revêtement maintenues et déposées et de hors-profils (jusqu’à 1 m de profondeur) avec une surface représentative de la texture de l’argilite. Des massifs de confinement en béton bas pH sont également construits de part et d’autre du noyau avec deux méthodes distinctes (béton coulé et béton projeté). Cet essai fait partie du projet européen DOPAS (Demonstration Of Plugs And Seals) qui réunit quatorze organisations issues de huit pays européens et teste quatre concepts de scellement développés en Finlande, en Suède, en République Tchèque et en France.