QUESTION 713 -
Posée par Daniel RUHLAND, le 13/12/2013
Questions posées dans le cahier d'acteurs de M. Daniel RUHLAND : Compte tenu de la taille du chantier associé à Cigéo se pose la question des transports, de la qualité des routes et peut-être du prolongement d’une voie de chemin de fer (entre Gondrecourt et Bure/Saudron ?). Comment la population peut-elle être associée à ces évolutions envisagées ? Ou subira-t-elle les nuisances induites par les transports ? En effet, en dehors du transport possible des salariés, les remblais liés à l’extraction de dizaines de milliers de tonnes de roche (situés à moins de 500m) et le transport des matériaux de construction (ciment – sable – granulats – etc) vont entrainer des passages qui pourraient être de l’ordre de quelques centaines de camions par jour (1 par minute environ). La résolution des nombreuses nuisances acoustiques, vibratoires, poussières, etc passe par une étude qui n’est pas réellement évoquée dans le document du Maître d’Ouvrage (DMO). Comment protéger nos concitoyens de ces nuisances ?
Réponse du 06/02/2014,
Réponse apportée par le Directeur du Schéma interdépartemental de développement du territoire :
Lors du dernier Comité de Haut Niveau, la Ministre de l'Ecologie du Développement Durable et de l'Energie a demandé à Madame la préfète de la Meuse, préfète coordinatrice, de faire des propositions à l'issue du débat public sur la gouvernance du développement territorial qui serait impacté par Cigéo. La mise en œuvre du Schéma Interdépartemental de Développement du territoire passe en effet par une évolution de la gouvernance du projet de territoire, qui tient compte des investissements à réaliser, ainsi que du point de vue des communes et intercommunalités les plus impactées par les développements envisagés. Il est clair que la mise à niveau des infrastructures bénéficiera également aux déplacements des populations et des activités économiques du territoire. Ces opérations d’aménagement seront soumises à leurs propres concertations publiques.
Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
Si Cigéo est autorisé, l’Andra privilégiera une gestion des roches extraites lors du creusement des galeries souterraines à proximité immédiate des installations de surface de Cigéo pour limiter les transports associés. Pendant la phase de construction initiale des installations, des flux de matériaux seront nécessaires entre la zone descenderies et la zone puits, qui sont distantes d’environ 5 km. La desserte entre les deux zones devra être définie en concertation avec les acteurs locaux dans le cadre du schéma interdépartemental de développement du territoire. Après la phase de construction initiale, l’ensemble des matériaux excavés seront extraits par les puits et stockés directement dans les verses attenantes à cette zone, ce qui limitera les flux de transports de matériaux entre les deux sites.
L’approvisionnement des matériaux nécessaires à la construction de Cigéo relèvera de la responsabilité des entreprises qui seront chargées de la construction de Cigéo. Les modes de transport qu’elles utiliseront dépendront des infrastructures à proximité des sites de production de ces matériaux et des infrastructures disponibles à proximité de Cigéo. A ce titre, l’Andra souhaite examiner avec les acteurs locaux les infrastructures qui pourraient être réalisées pour encourager l’utilisation du transport ferroviaire et du transport fluvial.
Ce schéma local de transports doit être défini dans le cadre du schéma interdépartemental de développement du territoire, avec le double objectif d’assurer une desserte de Cigéo permettant de limiter autant que possible les nuisances liées aux transports et de contribuer au développement du territoire. Ces dispositions seront présentées dans l’étude d’impact du projet jointe à la demande d’autorisation de création de Cigéo, qui fera l’objet d’une enquête publique.