Réponse du 19/12/2013,
Réponse apportée par Stefan Mayer, chef du service des études sur le stockage des déchets, Agence Internationale de l'Energie Atomique :
Il m'est difficile de répondre de façon précise à cette question - sauf à indiquer qu'une liste trop longue pour être citée d'organisations et d'experts individuels, dans tous les pays ayant un besoin de développer des solutions pérennes de gestion de déchets radioactifs a haute activité - œuvrent pour développer un programme de stockage géologique.
En plus des organisations et des équipes de recherche d'instituts ou d'universités françaises, que vous connaissez probablement, j'inclus ci-dessous quelques sites web proposant une information en anglais (voire en français pour la Belgique, le Canada et la Suisse), dans différents pays, comme point de départ pour s'informer sur le contexte international. J'inclus aussi les liens vers les sites web de l'AIEA et de l'AEN.
Cette liste est très loin d'être exhaustive et ne peut être comprise que comme un premier point de départ pour obtenir une première appréciation des efforts consacres mondialement au développement de stockages géologiques.
J'attache aussi en référence le guide de sûreté spécifique au stockage géologique publie par l'AIEA. Il inclus en référence une liste d'experts ayant contribues a sa production, ainsi qu'une liste d'experts ayant appartenu au "Waste Safety Standards Committee".
IAEA:
http://www.iaea.org/OurWork/ST/NE/NEFW/Technical_Areas/WTS/home.html
http://www-ns.iaea.org/tech-areas/waste-safety/disposable.asp?s=3&l=24
NEA:
http://www.oecd-nea.org/rwm/rwmc.html
Sweden:
http://www.skb.se/default____24417.aspx
http://www.stralsakerhetsmyndigheten.se/In-English/About-the-Swedish-Radiation-Safety-Authority1/The-site-for-a-spent-nuclear-fuel-repository1
Finland:
http://www.posiva.fi/en
http://www.stuk.fi/en_GB/
Switzerland:
http://www.nagra.ch/fr
http://www.ensi.ch/fr/
Belgium:
http://www.ondraf.be/content/gestion-%C3%A0-long-terme
http://www.fanc.fgov.be/fr/page/les-dechets-radioactifs/1094.aspx
Canada:
http://www.nwmo.ca/accueil?language=fr_FR&
http://nuclearsafety.gc.ca/fr/index.cfm
USA:
http://energy.gov/sites/prod/files/Strategy%20for%20the%20Management%20and%20Disposal%20of%20Used%20Nuclear%20Fuel%20and%20High%20Level%20Radioactive%20Waste.pdf
http://www.nrc.gov/waste/hlw-disposal/yucca-lic-app.html
Germany:
http://www.dbetec.de/en/services/
http://www.bfs.de/en/endlager/erkundungsbergwerk_gorleben
UK:
http://www.nda.gov.uk/rwmd/
http://www.hse.gov.uk/nuclear/wastemanage.htm
Réponse apportée par Jean-Marie Brom, physicien nucléaire, universitaire et chercheur :
Bien que je ne sois pas Stéphane Mayer, je me permets d'apporter ma contribution : il n'y a pas "d'experts internationaux reconnus" qui ont décidé l'enfouissement. Chaque pays est en effet responsable de la gestion de ses déchets nucléaires.
Dans un premier temps, l'attitude des instances nucléaires a été de se "débarrasser" des déchets nucléaires en les immergeant (pour la France et une partie de l'Europe occidentale, dans la fosse des Gasquet de 600m de profondeur). Une étude de Greenpeace en 2000 a montré que les fûts – irrécupérables – fuyaient. On estime qu'une quantité de 60 TBq a été immergée et continue de se répandre dans l'océan.
Cependant, cette logique a été poursuivie : devant l'impossibilité technique, énergétique, financière d'éliminer les déchets radioactif, il est vital de retarder au maximum le moment où ces déchets peuvent être mis en contact avec la biosphère (l'homme). Et de ce fait, l'enfouissement a été jugé comme la moins mauvaise des "solutions".
Il n'y a pas eu besoin de réunion "d'experts" pour arriver à cette conclusion. Mais il existait d'autres solutions, qui bien sûr nous mettaient en face de nos responsabilités.
Disons que le rôle des "experts" dans l'enfouissement aura été de dire aux pouvoirs politiques que l'enfouissement définitif permettait non pas d'éliminer le problème, mais, si tout se passe bien, de retarder au maximum les effets de ce problème.