QUESTION 896 - Votre conscience ne vous titille pas ?
Posée par Luc BARANGER [CITOYEN DU MONDE], (RABLAY SUR LAYON), le 15/12/2013
Moi, citoyen du Monde, je pense aux générations futures Moi, citoyen du Monde, je vois la pollution que nous faisons tous Moi, citoyen du Monde, je sais qu’il est encore temps pour changer Moi, citoyen du Monde, j’aspire à un Monde plus respectueux de la Terre Moi, citoyen du Monde, je crois en la force de l’Humain pour se ressaisir Moi, citoyen du Monde, je sais l’importance de chaque petit geste Moi, citoyen du Monde, j’encourage mon prochain à prendre ses responsabilités Moi, citoyen du Monde, je vous conjure de ne pas faire l’irréparable Moi, citoyen du Monde, je rappelle que l’HISTOIRE nous regarde Moi, citoyen du Monde, je souhaite voir la conscience collective s’éveiller enfin Et CIGEO ne finira-t-il pas comme FUKUSHIMA ? La criticité, la concentration d’hydrogène, le risque d’explosion, la chaleur des colis, l ‘élévation du site sous cette chaleur, le risque de fissures engendré par cette élévation, la désagrégation de l’argile sous l’effet de l’eau, le ruissellement de l’eau au contact des colis radioactifs, la pollution des nappes et cours d’eau, la contamination des humains vivant dans la région, l’augmentation des cas de leucémies et autres cancers autour des sites nucléaires, pour ne citer que ces critères, cela ne vous inquiète pas un petit peu au fond de votre conscience ?
Réponse du 20/01/2014,
Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
Les chercheurs et ingénieurs qui travaillent depuis de nombreuses années sur le projet ont aussi le sentiment d’être des citoyens responsables agissant pour trouver une solution sûre permettant de protéger les générations actuelles et futures des risques liés aux déchets radioactifs.
Ces déchets ont été produits en France depuis une cinquantaine d’années par les premières installations nucléaires, aujourd’hui arrêtées, et par les installations nucléaires actuelles, dont le démantèlement produira également des déchets radioactifs. Notre génération est donc responsable de mettre en place des solutions de gestion sûres pour ces déchets et de ne pas reporter la charge de leur gestion sur les générations suivantes. Ces principes sont inscrits dans le code de l’environnement par la loi du 28 juin 2006.
L’objectif du stockage profond est de protéger à très long terme l’homme et l’environnement de la dangerosité des déchets les plus radioactifs. La sûreté à très long terme du stockage doit être assurée de manière passive, sans dépendre d’actions humaines. Cela repose notamment sur le choix du milieu géologique et sur la conception du stockage. Cette solution reste sûre à long terme, même en cas d’oubli du site, contrairement à l’entreposage.
Les responsabilités pour atteindre cet objectif sont bien établies. Il appartient à l’Andra, maître d’ouvrage et futur exploitant de Cigéo s’il est autorisé, de mettre en œuvre les dispositions techniques et organisationnelles adaptées pour qu’il n’y ait pas de dispersion incontrôlée de radioactivité qui puisse présenter un risque pour l’homme ou l’environnement, que ce soit pendant l’exploitation du Centre ou après sa fermeture. L’Autorité de sûreté nucléaire et ses appuis techniques, l’IRSN et le groupe permanent d’experts sur les déchets, ainsi que la Commission nationale d’évaluation sont chargés de contrôler et d’évaluer les propositions de l’Andra. Les conditions de réversibilité seront définies par le Parlement avant que la création du stockage ne puisse être autorisée. La décision éventuelle de créer Cigéo reviendra au Gouvernement après un long processus qui durera plusieurs années et qui démarrera lorsque l’Andra aura déposé la demande de création de Cigéo.
Conformément au principe de défense en profondeur, tous les dangers potentiels d’origine interne (chute, collision, incendie, perte d’alimentation…) et externe (foudre, séisme, inondation…) qui pourraient remettre en cause la sûreté de l’installation doivent être identifiés par l’Andra en amont de la conception. Des mesures sont prises par l’Andra pour supprimer ces risques quand c’est possible, surveiller l’installation pendant toute son exploitation pour détecter très rapidement tout incident (surveillance radiologique, surveillance incendie…) et pour y remédier. Par précaution, l’Andra envisage cependant des scénarios accidentels et prévoit un ensemble de dispositions techniques complémentaires et redondantes pour prévenir toute dispersion de radioactivité et limiter les conséquences éventuelles de telles situations. L’évaluation réalisée par l’Andra, à ce stade de la conception, de l’impact des scénarios accidentels, que ce soit en exploitation ou après fermeture, montre que leurs conséquences sur l’environnement resteraient très limitées.
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