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QUESTION 54 -
Posée par Yann FLORY [COLLECTIF ], (RICHWILLER), le 21/05/2013

Comment croire à la réversibilité du stockage Cigeo quand la réversibilité du stockage de déchets ultimes de Stocamine à Wittelsheim (68) rendu obligatoire par la loi de 1992 n'est pas mis en oeuvre ?

Réponse du 23/07/2013,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

Le projet Cigéo a pour but de mettre en sécurité de manière définitive les déchets français les plus radioactifs pour ne pas en transmettre la charge aux générations futures. Dans cette optique, le stockage est conçu pour être fermé à l’issue de son exploitation. En 2006, le Parlement a également demandé à l’Andra d’étudier un stockage réversible pendant au moins 100 ans. Les conditions de réversibilité seront définies dans une future loi, préalable à l’autorisation de création du Centre.

En vue du débat public, l’Andra a élaboré des propositions concernant la réversibilité. Ces propositions s’appuient sur de nombreux échanges avec les parties prenantes au niveau local (Comité local d’information et de suivi du Laboratoire de Bure, rencontres avec le public et les acteurs locaux), national (colloque scientifique interdisciplinaire à Nancy en 2009, échanges avec les évaluateurs, rencontres avec les associations) et international (projet international sous l’égide de l’Agence pour l’énergie nucléaire de l’OCDE, conférence internationale de Reims en 2010).

Le retour d’expérience de Stocamine montre qu’il existe différents niveaux de récupérabilité d’un stockage, plus ou moins faciles, et que ces niveaux peuvent évoluer au fil du temps par exemple lorsque les ouvrages se sont déformés. Dans le domaine des déchets radioactifs, une échelle internationale a ainsi été mise en place pour définir différents niveaux de récupérabilité.

L’Andra étudie des concepts techniques permettant de récupérer les colis en toute sûreté. Les colis de déchets radioactifs seront placés dans des conteneurs indéformables, en béton ou en acier épais. Ils seront placés dans des tunnels avec un revêtement en béton ou en acier afin qu’ils ne se déforment pas. Des tests ont d’ores et déjà été réalisés et ont montré la faisabilité du retrait. Les tunnels de stockage seront équipés de capteurs pour suivre leur évolution dans le temps.

L’Andra propose des rendez-vous réguliers avec l’ensemble des acteurs (société civile, élus, État...) pour faire le point sur l’exploitation du stockage et les prochaines étapes. Ces discussions seront alimentées par les résultats des réexamens de sûreté et de la surveillance du stockage.

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