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QUESTION 953 -
Posée par Geoffroy MARX, (VERDUN), le 30/01/2014

Questions posées dans le cahier d'acteurs n°139 de M. Geoffroy Marx : Quels sont les differents scénarios que l'Andra envisage à cette echelle en termes d'évolutions sociétales, technologiques et environnementales? Quels seront les impacts de ces évolutions sur la construction et l'exploitation du site de Cigéo puis sur sa sécurité après sa fermeture?

Réponse du 10/02/2014,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

La question de la protection de l’homme et de l’environnement vis-à-vis de la dangerosité des déchets radioactifs se pose quel que soit le mode de gestion envisagé. Ces déchets ont été produits en France depuis une cinquantaine d’années par les premières installations nucléaires, aujourd’hui arrêtées, et par les installations nucléaires actuelles, dont le démantèlement produira également des déchets radioactifs. Notre génération est donc responsable de mettre en place des solutions de gestion sûres pour ces déchets et de ne pas reporter la charge de leur gestion sur les générations suivantes. Ces principes sont inscrits dans le code de l’environnement par la loi du 28 juin 2006.
 
Les déchets destinés à Cigéo resteront dangereux plusieurs dizaines de milliers d’années. C’est justement parce qu’on ne peut pas assurer la pérennité de notre société, la stabilité technologique et environnementales sur cette très longue échelle de temps que le Parlement a fait le choix du stockage profond comme solution de référence pour mettre en sécurité de manière définitive les déchets les plus radioactifs. En effet, le principe du stockage profond est que sa sûreté à long terme ne repose pas sur des actions humaines, mais sur le milieu géologique pour lequel les modèles d’évolution sont prévisibles. Après la fermeture du stockage, la sûreté sera assurée de manière passive et ne nécessitera aucune action humaine. Cette solution reste sûre à long terme, même en cas d’oubli du site, de bouleversements sociétaux ou environnementaux contrairement à l’entreposage. De plus, du fait de son implantation à 500 mètres de profondeur le stockage sera peu vulnérable aux activités humaines comme aux catastrophes naturelles.
Une surveillance du site pourra néanmoins être maintenue aussi longtemps que les générations futures le souhaiteront et des actions seront menées pour conserver et transmettre sa mémoire.
 
Enfin, si le projet Cigéo est accepté, celui-ci est conçu pour être réversible afin d’accompagner les différentes évolutions sociétales, technologiques et environnementales tout au long de son exploitation jusqu’à sa fermeture définitive. Ainsi, grâce à la réversibilité, les générations suivantes garderont la possibilité de faire évoluer cette solution. L’Andra propose que des rendez-vous réguliers soient organisés avec l’ensemble des acteurs (riverains, collectivités, évaluateurs, État…) pour contrôler le déroulement du stockage et pour préparer chaque décision importante concernant les étapes suivantes. Ces rendez-vous permettront de faire le bilan de l’exploitation du stockage, de discuter des perspectives à venir, de faire un point sur l’avancement des recherches en France et à l’étranger et sur les avancées technologiques. A chaque étape, il sera possible de décider de poursuivre le processus de stockage tel qu’initialement prévu ou de le modifier, par exemple si des solutions alternatives sont identifiées.

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