QUESTION 1441 -
Posée par Véronique MARCHANDIER, le 23/12/2013
Question posée dans le cahier d'acteurs de Mme Véronique MARCHANDIER : Cigéo est donc un projet pour 240.000 colis en cas de poursuite de l'électronucléaire. Si l'électronucléaire s'arrêtait dans moins de 10 ans, il faudrait ajouter 694.000 colis soit un total de 934.000 colis, presque le quadruple! Il faudrait donc plus de 350 km de galeries mais 1.400 kms ; non plus de 15 millions de m3 de roche excavée mais 60 millions de m3. Sachant que l'argile se dissout avec la pluie, où iront ces millions de m3 de boue non fertile?
Réponse du 28/01/2014,
Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
Le dossier du maître d’ouvrage présente page 17 le nombre d’assemblages à stocker dans un scénario d’arrêt du nucléaire. Chaque combustible usé placé dans un étui représente un colis primaire, soit environ 57 000 colis primaires de combustibles usés. Le nombre de colis de déchets vitrifiés de haute activité serait réduit (environ 20 000 colis au lieu de 60 000) compte tenu de l’arrêt du traitement des combustibles usés.
Cigéo est conçu pour mettre en sécurité définitive les déchets les plus radioactifs déjà produits ou en cours de production par les installations nucléaires existantes. L’Andra a vérifié que l’architecture de Cigéo serait suffisamment flexible pour s’adapter aux différents scénarios envisagés dans le cadre du débat national sur la transition énergétique. Les conséquences de ces scénarios sur la nature et le volume de déchets sont présentées dans un document réalisé par l’Andra et les producteurs de déchets à la demande du ministère en charge de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (http://www.debatpublic-cigeo.org/docs/rapport-etude/20130705-courrier-ministere-ecologie.pdf). Suivant les scénarios, l’emprise de l’installation souterraine de Cigéo varierait entre 15 et 25 km2. En revanche, Cigéo n’est pas conçu pour gérer les déchets qui seraient produits par un éventuel futur parc de réacteurs.
Dans un scénario de stockage direct des combustibles usés suite à une évolution de la politique énergétique, leur stockage n’interviendrait pas avant l’horizon 2070/2080 compte tenu du temps nécessaire de refroidissement avant leur stockage.
Les déblais issus du creusement seront stockés à proximité des installations de surface et feront l’objet d’un traitement paysager. Environ 40 % des déblais seront réutilisés pour la fermeture du stockage.