Question posée dans le cahier d'acteurs de Mme Joëlle DEBELLEIX : Comment envisagez-vous le maintien du savoir-faire des salariés du nucléaire dans la gestion de ces déchets sur des périodes de plusieurs siècles, ou milliers de siècles ? Avez-vous imaginé tous les évènements extérieurs pouvant intervenir dans la perte de ce savoir-faire (dissémination du personnel compétent et perte du savoir pour cause de maladies épidémiques, guerres, catastrophes naturelles…) ? J’en prends pour exemple l’agriculture paysanne qui, dans sa grande sagesse, a su pendant des siècles construire avec patience une agriculture respectueuse de la Vie, c’est-à-dire de l’être humain et de son environnement, le premier étant totalement dépendant du second. Paysannerie agressée par les lobbies des agro-industriels, de la chimie et des biotechnologies qui lui ont voté son savoir et son savoir-faire et menacent par leurs pratiques destructrices l’intégralité de notre biodiversité et la survie de l’humanité. Combien de paysans suicidés à ce jour ?
Réponse du 31/01/2014,
Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
Cigéo est conçu pour qu’après sa fermeture, la sûreté du stockage soit assurée de manière passive, c’est-à-dire sans dépendre d’actions humaines. Ainsi, la problématique que vous soulevez ne se pose que pour la période d’exploitation, sur une centaine d’année. L’histoire industrielle récente fournit de tels exemples : sous leur forme moderne, l’exploitation des mines de fer lorraines et l’industrie sidérurgique qui l’a accompagnée se sont déroulées depuis approximativement le milieu du XIXème siècle, pour se terminer vers la fin du XXème, à la fin des années 80.
Commentez
Le débat s'est terminé le 15 décembre 2013, cette fonctionnalité n'est plus active