Réponse du 24/06/2013,
Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
Concernant l'impact de CIgéo sur l'environnement :
Pendant son exploitation, Cigéo sera à l’origine de très faibles quantités de rejets car les colis de déchets reçus sur Cigéo ne contiendront pas de liquides et peu de radionucléides gazeux. La quasi-totalité des rejets de Cigéo proviendra des émanations de gaz radioactifs (carbone 14, tritium, krypton 85…) de certains colis de déchets MA-VL. Ces gaz seront canalisés, mesurés et strictement contrôlés avant d’être dispersés et dilués dans l’air. Ces rejets et leurs limites devront faire l’objet d’une autorisation par l’Autorité de sûreté nucléaire et seront strictement contrôlés durant toute l’exploitation. Une première évaluation, sur des hypothèses pessimistes, indique que l’impact des rejets serait de l’ordre de 0,01 milliSievert par an (mSv/an) à proximité du Centre, soit très largement inférieur à la norme règlementaire (1 mSv/an) et à l’impact de la radioactivité naturelle (2,4 mSv/an en moyenne en France).
Après la fermeture du stockage, son impact à long terme est évalué, aussi bien en fonctionnement normal qu’en situation dégradée, afin de s’assurer que celui-ci ne présente pas de risque sur la santé. Les études ont montré que le stockage n’aura pas d’impact avant 100 000 ans et que celui-ci sera de l’ordre de 0,01 mSv/an en évolution normale. En situation dégradée (intrusion humaine, défaut d’un composant du stockage...) les études montrent que l’impact du stockage resterait inférieur à 0,25 mSv/an. Cette évaluation s’appuie sur les travaux de recherche menés sur les phénomènes qui se produisent au sein du stockage, qu’ils soient thermiques, chimiques, mécaniques, hydrauliques, radiologiques ou biologiques.
Concernant l'impact de cigéo sur le territoire d'accueil :
Cigéo est un projet industriel structurant pour le territoire. Il sera construit et exploité sur plus de 100 ans. Entre 1 300 et 2 300 personnes travailleront à la construction des premières installations de Cigéo sur la période 2019-2025. Après la mise en service du Centre, entre 600 et 1 000 personnes travailleront à la fois à son exploitation et sa construction (qui se poursuivra en parallèle).
Il contribuera au développement de l’activité des entreprises locales et grâce à la garantie d’une activité sur plus d’un siècle, certaines entreprises feront très vraisemblablement la démarche de s’implanter localement, créant à leur tour une activité nouvelle sur le territoire.
L’implantation d’un ou plusieurs projets industriels nécessite de préparer le territoire d’accueil. La préfecture de la Meuse a été chargée par le Gouvernement de coordonner l’élaboration d’un schéma interdépartemental de développement du territoire (développement des infrastructures, habitat, formation…) sur les deux départements concernés par le projet Cigéo (la Meuse et la Haute-Marne), en lien avec les services de l’État, les collectivités et les chambres consulaires (chambre de commerce et d’industrie, chambre d’agriculture, chambre des métiers et de l’artisanat). L’Andra et les producteurs de déchets ont également contribué à la préparation de ce schéma.
La préfecture de la Meuse a publié le 21 mars 2013 un projet de schéma qui est présenté au débat public : http://www.debatpublic-cigeo.org/docs/docs-complementaires/docs-planification/SIDT-Final.pdf