QUESTION 877 - Quelle révolution industrielle ?
Posée par JM ZIRANO [L'organisme que vous représentez (option)], (LYON), le 14/12/2013
Comme le charbon ou le pétrole lors des 2 précédentes révolutions industrielles, l'uranium est seulement quelque part sur notre planète, en des endroits bien précis, donc assez mal réparti. Autour de sa présence, de sa vente, de sa détention et de sa distribution s'organisent des pouvoirs très puissants, le trésor de certaines nations et de certaines entreprises, mais aussi une économie moribonde. Un peu comme autour du pétrole, en somme, mais à une autre échelle et pour des besoins énergétiques différents. Outre la répartition inéquitable de l'uranium sur Terre, l'énergie nucléaire a aussi la particularité de produire des déchets dont la vie (même la demi-vie !) est incommensurable à la vie humaine. Ce sont les 2 raisons essentielles pour lesquelles l'énergie nucléaire ne peut figurer parmi les composants fondamentaux d'une potentielle 3ème révolution industrielle. Les hommes des 100 années qui viennent ont la responsabilité de livrer au générations qui les suivront une planète viable à long terme, sur laquelle l'énergie est mise à disposition sous une forme mieux répartie, pour s'adapter à une économie mondialisée. Cela n'est-il pas fondamentalement incompatible avec le pari du nucléaire ? Cela n'est-il pas plutôt compatible avec, dès aujourd'hui, des investissements dans le vent et le soleil, qui sont, par définition, partout ?
Réponse du 21/01/2014,
Réponse apportée par le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie :
Le Président de la République a décidé d’engager la transition énergétique, cette transition reposant d'une part sur la sobriété et l’efficacité énergétique, et d'autre part sur la diversification des sources de production et d'approvisionnement.
Concernant la diversification de nos sources d’énergies, le Président de la République a fixé un cap : réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% d'ici 2025. Parallèlement, le Président de la République a indiqué que la transition énergétique serait fondée sur deux principes : l'efficacité énergétique d'une part, et la priorité donnée aux énergies renouvelables d'autre part. Cette mutation prendra du temps et supposera des étapes d’évaluation en fonction des progrès technologiques et scientifiques et des prix relatifs de chaque source d’énergie.