QUESTION 389 -
Posée par Jocelyne GUGLIELMETTI, (VERDUN), le 04/10/2013
J'ai entendu à la radio que au bout d'un certain temps, les fputs où sont mis les déchets avaient de la mousse dessu. Est-ce vrai? Comment cela se fait-il que l'on n'est jamais d'exercice en cas de fuite surtout à Verdun?
Réponse du 12/02/2014,
Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
Lors d’une opération de contrôle, Belgoprocess (filiale de l’Ondraf, Organisme national de gestion déchets radioactifs et des matières fissiles) a identifié la formation d’un gel à la surface d’une matrice en béton utilisée par certaines centrales nucléaires en Belgique pour confiner des déchets de faible activité. Un vaste programme d’inspection et de contrôle a été mis en place par l’Ondraf (cf. http://www.ondraf.be/sites/default/files/20140107_Communique%20de%20presse-ONDRAF_FR.pdf). Une alcali-réaction dans le béton pourrait être à l’origine de ce phénomène.
Pour se prémunir du risque d’alcali-réaction, l'Andra impose un cahier des charges précis pour les matériaux utilisés pour la fabrication des colis de stockage. Les granulats et le ciment sont choisis pour garantir leur stabilité chimique. Par ailleurs, le béton pouvant également réagir au contact de certains déchets, l’Andra interdit le mélange de certaines familles de déchets avec ce type de matériau. Pour s'assurer du respect de ces spécifications, l’Andra procède à des contrôles en complément de ceux réalisés par les producteurs de déchets, qui sont responsables de la qualité des colis livrés sur les centres de stockage. A travers ces différents contrôles, l'Andra vérifie la maîtrise globale de la qualité des colis qu'elle reçoit. Si une erreur est observée, l’agrément d’une famille de déchets pour le stockage peut être suspendu.
Concernant votre question sur les exercices de sécurité
Il n’y a pas de site nucléaire à Verdun qui justifierait l’organisation d’exercices.
Sur ses sites de stockage en exploitation, l’Andra organise régulièrement des exercices de sécurité, en lien avec les services départementaux et de secours (SDIS). Cependant, contrairement à ce qui peut être fait sur les sites des centrales nucléaires, ces exercices n’associent pas les populations locales, car les scénarios accidentels sur les installations de stockage ont des conséquences limitées, et nettement en deçà du seuil réglementaire qui imposerait des mesures de protection des populations (mise à l’abri, évacuation).
Il en sera de même pour Cigéo s’il est autorisé.