QUESTION 77 -
Posée par Céline MICHELET, (VERDUN), le 17/05/2013
Pourquoi sous prétexte que notre région est rurale (donc productrice en céréales alimentant le pays) devrions nous enfouir ces déchets encombrants dans notre sol? Le danger nous semble à tous exagéré! Et qu'en est-il des générations à venir?
Réponse du 20/06/2013,
Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
Le caractère rural de la région n’a pas été le critère pris en compte pour l’implantation du projet Cigéo. C’est la nature du sous-sol qui conduit à étudier l’implantation du stockage en Meuse/Haute-Marne. Les travaux de l’Andra et l’évaluation de ses recherches par la Commission nationale d’évaluation, l’Autorité de sûreté nucléaire et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ont en effet confirmé les propriétés favorables de la couche argileuse du site pour confiner à très long terme la radioactivité.
Le but de Cigéo est de protéger durablement les hommes et l’environnement de la dangerosité des déchets. Que ce soit pendant son exploitation ou après sa fermeture, son impact sera nettement inférieur à celui de la radioactivité naturelle présente dans l’environnement. Comme c’est le cas aujourd’hui dans les régions où sont déjà implantées des centres de stockage de l’Andra ou des installations nucléaires, l’implantation de Cigéo restera compatible avec des activités agricoles et n’aura pas de conséquences sur les productions locales ni leur qualité.
L’Observatoire pérenne de l’environnement, mis en place par l’Andra en 2007, permettra de suivre l’évolution de l’environnement du stockage pendant sa construction et toute sa durée d’exploitation. Grâce aux mesures qui permettent de détecter des niveaux extrêmement faibles de radioactivité, il permettra notamment de vérifier le très faible impact de Cigéo sur l’environnement. Par ailleurs, comme toutes les exploitations nucléaires, Cigéo sera en permanence soumis au contrôle de l’Autorité de sûreté nucléaire, qui fait faire régulièrement par des laboratoires indépendants des mesures sur les installations et dans l’environnement pour vérifier la fiabilité des mesures réalisées par l’exploitant.
Concernant les générations futures, la réalisation du stockage vise justement à ne pas reporter sur elles la charge de la gestion des déchets les plus radioactifs produits par les générations actuelles. L’alternative consistant à laisser les déchets dans des entreposages pérennisés, en surface ou à faible profondeur, leur imposerait de maintenir un contrôle permanent de ces installations et des moyens de les renouveler, ce qui semble difficile à garantir sur des périodes très longues.