QUESTION 506 -
Posée par Catherine , le 18/11/2013
Question posée lors du débat contradictoire du 30 octobre 2013 - transformations locales et aménagement du territoire :
Quelle alternative au projet CIGEO proposez-vous pour développer un département comme la Meuse qui est en plein déclin économique ?
Réponse du 05/12/2013,
Réponse apportée par Bertrand Thuillier, docteur ès sciences :
Premièrement, il me semble nécessaire de continuer les recherches, car il apparaît très léger de commencer à exploiter une installation avant même d'avoir eu le temps de recueillir et prendre en compte les résultats scientifiques, comme par exemple, les tests de scellements ou de comportement à terme des colis à enfouir. Cette continuité permettrait alors de conserver les 400 emplois environ du laboratoire (estimation Andra 2015). Il faut savoir qu'en exploitation, Cigéo ne demande que 500 emplois au maximum, soit uniquement 100 à 150 emplois de plus qu'actuellement pour 2031 en considérant la fermeture du laboratoire prévue en 2030. Ensuite, dans ce canton de Meuse, il vient d'être confirmé que la géothermie est très présente, et pourrait alors être sans doute valorisable dans des serres bio ; cette activité serait bien plus adaptée à la structure agricole du canton, et cette dernière serait compétitive de par cet avantage énergétique. Pour la Haute-Marne, il faudrait revenir vers la viticulture, Saint-Dizier était le premier port viticole vers Paris au 19ème avant le phylloxéra ; 5% de la production champenoise représente 1500 emplois pérennes et 6000 postes en période de vendanges. Les coteaux haut-marnais vierges d'exploitation depuis 1905 permettraient également des cultures bio, et profiteraient à terme du réchauffement climatique et de la remontée de la culture de la vigne vers le Nord (du vin est maintenant produit en Angleterre, par exemple).