QUESTION 270 -
Posée par Damien GIRARD, le 24/07/2013
J'habite à 20km de Reims en Champagne près d'un centre d'expérimentation nucléaire. Depuis 55 ans, les élus et les habitants ont fait confiance au Commissariat à l'Energie Atomique. Aujourd'hui, nous venons d'apprendre que le taux de radioactivité dans la nappe phréatique a augmenté considérablement (3.000%). Comment allez-vous maintenant nous démontrer qu'il n'y a plus de risque si ce n'est en reconnaissant les erreurs passées?
Réponse du 17/12/2013,
Réponse apportée par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) :
Dans le cadre de ses activités, le CEA a mené des expérimentations qui ont mis en œuvre de l’uranium. A ce titre, il mène un programme de surveillance qui permet d’en évaluer l’impact sur l’environnement. Ce programme est basé sur les prescriptions réglementaires et est validé par l’autorité de sûreté.
Le marquage en uranium de la nappe à l’aplomb du site est déclaré dans la base nationale de données BASOL relative aux sites et sols pollués.
Le suivi de la nappe, réalisé dans le cadre de la surveillance au titre de cette déclaration BASOL, est effectué au moyen de piézomètres (forages instrumentés permettant d’accéder à la nappe et d’effectuer des prélèvements). Les mesures sont effectuées en période de hautes et basses eaux (mars et octobre) afin de prendre en compte la cinétique de la nappe.
Les valeurs maximales relevées se situent à un facteur 3 en dessous de la recommandation de l’organisation mondiale de la santé (OMS) relative à l’eau destinée à la consommation humaine, et fixée à 30 microgrammes par litre d’eau.