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QUESTION 430 -
Posée par RÉSEAU DES ECOLOGISTES SOCIALISTES POUR LA SORTIE DES ENERGIES CARBONÉES, le 23/10/2013

Question posée lors du débat contradictoire du 9 octobre 2013 - Principes de précaution et réversibilité : Le mieux étant l'ennemi du bien, y a t il plusieurs options pour la réversibilité et quels sont leurs couts respectifs ?

Réponse du 10/02/2014,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

Le projet Cigéo est conçu pour mettre en sécurité de manière définitive les déchets français les plus radioactifs et ne pas reporter leur charge sur les générations futures. Le Parlement a également demandé que ce stockage, prévu pour être définitif, soit réversible pendant au moins 100 ans pour laisser des choix aux générations suivantes et notamment la possibilité de récupérer des déchets stockés. Les conditions de cette réversibilité seront définies dans une future loi.

L’Andra prévoit dès la conception de Cigéo des dispositifs techniques destinés à faciliter le retrait éventuel de colis de déchets stockés. Les déchets seront stockés dans des conteneurs indéformables, en béton ou en acier. Les tunnels pour stocker ces conteneurs (alvéoles de stockage) seront revêtus d’une paroi en béton ou en acier pour éviter les déformations, avec des espaces ménagés entre les conteneurs et les parois pour permettre leur retrait. Les robots utilisés pour placer les conteneurs dans les alvéoles pourront également les retirer. Des essais à l’échelle 1 ont d’ores et déjà été réalisés avec des prototypes.

L’Agence pour l’énergie nucléaire de l’OCDE a établi une échelle internationale de récupérabilité montrant l’évolution du niveau de récupérabilité (complexité d’une opération de retrait de colis de déchets) avec les étapes successives de fermeture du stockage (fermeture des alvéoles, des galeries d‘accès à ces alvéoles, fermeture des puits et descenderies entre la surface et l’installation souterraine). Cette échelle est illustrée dans le dossier de l’Andra (http://www.debatpublic-cigeo.org/docs/dmo/chapitres/DMO-Andra-chapitre-7.pdf, page 79).
Plusieurs options sont ouvertes pour Cigéo, comme par exemple fermer rapidement les alvéoles lorsque les colis de déchets sont stockés ou, au contraire, temporiser cette étape. Le planning de fermeture pourra être réexaminé à chaque étape du projet. Chaque étape de fermeture permettra d’ajouter des dispositifs de sûreté passive. Néanmoins, elle rendra plus complexe le retrait éventuel des colis stockés. L’Andra propose donc que le franchissement de chaque nouvelle étape de fermeture, notamment le scellement des alvéoles de stockage, fasse l’objet d’une autorisation spécifique. Le Parlement a d’ores et déjà décidé que seule une loi pourrait autoriser la fermeture définitive du stockage.

L’Andra propose un partage équitable du financement de la réversibilité entre les générations. Les générations actuelles provisionnent l’ensemble des coûts nécessaires pour permettre la mise en sécurité définitive des déchets radioactifs qu’elles produisent, ainsi que des déchets anciens qui ont été produits depuis le début des années 1960. Ces provisions couvrent également les propositions techniques retenues pour assurer la réversibilité de Cigéo pendant le siècle d’exploitation. Si les générations suivantes décidaient de faire évoluer leur politique de gestion des déchets radioactifs, par exemple si elles décidaient de récupérer des déchets stockés, elles en assureraient le financement. La prise en compte de la réversibilité dès la conception du stockage permet de limiter cette charge potentielle.

Pour en savoir plus sur les propositions de l’Andra sur la réversibilité de Cigéo : http://www.debatpublic-cigeo.org/docs/rapport-etude/fiche-reversibilite-cigeo.pdf

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