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QUESTION 571 -
Posée par Olivier DEBELLEIX, le 25/11/2013

Question posée dans le cahier d'acteurs de M. Olivier DEBELLEIX : Qu’elles seraient les conséquences sur l’approvisionnement en eau potable des populations ? Qu’elles seraient les solutions apportées afin de palier à ce manque d’eau potable ? Existerait-il seulement une solution ? Qu’elles seraient les conséquences sur l’élevage, l’agriculture (maraichage, céréales, arboriculture) ? Qu’en serait-il des sources de Vittel, Contrexéville etc… ? Ne risquons-nous pas de remettre en cause et de manière irrémédiable notre souveraineté alimentaire alors que se profile déjà de part le monde une guerre pour les terres cultivables ? Peut-on nier aujourd’hui que des pays comme la Jordanie ou certains de l’Afrique du Nord remettent en cause leur agriculture par manque d’eau, hypothéquant ainsi leur survie ? Que devient la dignité de l’Homme dans tout cela ? Pouvons-nous nous permettre de faire courir un tel risque à nos descendants, ici en France ? Les scientifiques de l’Andra et de l’INRA dans leur laboratoire de simulation numérique peuvent-ils affirmer que ce scénario catastrophe est irréaliste? Comment pourrons-nous répondre à cette détresse si notre propre pays est en difficulté suite à une défaillance irréversible de notre site d’enfouissement et de stockage des déchets radioactifs ayant entrainé une pollution de nos eaux et d’une partie de notre territoire national ? La pollution des nappes phréatiques et du sous-sol liée à l’extraction de l’uranium au Niger n’a-t-elle pas servie de leçon pour que nous soyons prêts à répéter les même erreurs sur le sol français, au mépris là aussi des populations locales ?

Réponse du 27/01/2014,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

Le stockage géologique a pour principe de confiner la radioactivité des déchets sur de très longues échelles de temps. Pour cela, le stockage serait implanté, à environ 500 mètres de profondeur, dans une couche d’argile très peu perméable de plus de 130 mètres d’épaisseur qui servira de barrière naturelle pour retenir les radionucléides contenus dans les déchets et freiner leur déplacement. Seuls quelques-uns de ces radionucléides, les plus mobiles et dont la durée de vie est longue, pourront migrer de manière très étalée dans le temps (plus d’une centaine de milliers d’années) et atteindre en quantités extrêmement faibles les couches géologiques situées au-dessus et au-dessous de l’argile et dans lesquelles l’eau peut circuler (couches géologiques appelées aquifères). Dans une démarche prudente, l’Andra dans son évaluation d’impact sur l’homme et l’environnement à long terme suppose que les eaux de ces couches pourraient être captées par forage et utilisées pour des usages du type de ceux qui peuvent être pratiqués aujourd’hui (jardin, boisson, abreuvement des animaux). Les études montrent que même dans ce cas, l’impact du stockage reste inférieur aux normes réglementaires imposées par l’Autorité de sûreté nucléaire et ne présente pas de risque pour la santé.

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