QUESTION 775 - fuites gazeuses
Posée par sylvain JOLIET [L'organisme que vous représentez (option)], (VERSAILLES), le 14/12/2013
en cas de catastrophe interne dans 10, 100, 1000 ans, suivie d'une explosion, quelles seraient les émanations radioactives gazeuses? (merci de ne pas répondre simplement "nulles", ou alors de le justifier)
Réponse du 30/01/2014,
Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
L’objectif du stockage profond est de protéger à très long terme l’homme et l’environnement de la dangerosité des déchets les plus radioactifs. La sûreté à très long terme du stockage doit être assurée de manière passive, sans dépendre d’actions humaines. Cela repose notamment sur le choix du milieu géologique et sur la conception du stockage. Cette solution reste sûre à long terme, même en cas d’oubli du site, contrairement à l’entreposage.
Conformément au principe de défense en profondeur, l’Andra identifie en amont de la conception les dangers potentiels d’origine interne (chute, collision, incendie, perte d’alimentation…) et externe (foudre, séisme, inondation…) qui pourraient remettre en cause la sûreté de l’installation. Des mesures sont prises par l’Andra pour supprimer ces risques quand c’est possible, surveiller l’installation pendant toute son exploitation pour détecter très rapidement tout incident (surveillance radiologique, surveillance incendie…) et pour y remédier. Par précaution, l’Andra envisage cependant des scénarios accidentels et prévoit un ensemble de dispositions techniques complémentaires et redondantes pour prévenir toute dispersion de radioactivité et limiter les conséquences éventuelles de telles situations.
Les évaluations de sûreté ont montré que l’impact à très long terme du stockage resterait largement inférieur à celui de la radioactivité naturelle : celui-ci sera de l’ordre de 0,01 millisievert (mSv) par an dans 100 000 ans en évolution normale et resterait inférieur à 0,25 mSv/an en situation dégradée (soit un niveau toujours inférieur à la radioactivité naturelle de 2,4 mSv/an).