Posée par sylvie VENUAT [L'organisme que vous représentez (option)], (SAINT JEAN DE BRAYE), le 14/12/2013
Et l’ETHIQUE dans tout ça ? Quelle est la responsabilité de l’homme ? Que fait l’ANDRA des impératifs de solidarité, de justice et de service du bien commun ? Pourquoi ne pas privilégier l’intérêt général au lieu des intérêts particuliers ? Qui évalue sérieusement les impacts sur les générations à venir ? Que fait-on des impératifs élémentaires : * de précaution ? * de défense de la dignité de l’homme ? * de vérité ? * de la responsabilité vis-à-vis des générations futures.
Réponse du 16/01/2014,
Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
La question de la protection de l’homme et de l’environnement vis-à-vis de la dangerosité des déchets radioactifs se pose quel que soit le mode de gestion envisagé. Ces déchets ont été produits en France depuis une cinquantaine d’années par les premières installations nucléaires, aujourd’hui arrêtées, et par les installations nucléaires actuelles, dont le démantèlement produira également des déchets radioactifs. Notre génération est donc responsable de mettre en place des solutions de gestion sûres pour ces déchets et de ne pas reporter la charge de leur gestion sur les générations suivantes. Ces principes sont inscrits dans le code de l’environnement par la loi du 28 juin 2006.
L’éthique et la responsabilité vis-à-vis des générations futures ont justement contribué à retenir le stockage profond.
L’objectif du stockage profond est de protéger à très long terme l’homme et l’environnement de la dangerosité des déchets les plus radioactifs. La sûreté à très long terme du stockage doit être assurée de manière passive, sans dépendre d’actions humaines. Cela repose notamment sur le choix du milieu géologique et sur la conception du stockage. Cette solution reste sûre à long terme, même en cas d’oubli du site, contrairement à l’entreposage en surface qui impliquerait pour les générations futures de renouveler périodiquement les bâtiments où sont placés ces déchets, de contrôler ces installations et de les maintenir.
Le projet Cigéo propose donc une solution responsable pour les générations futures, alors qu’elles n’auront pas bénéficié de l’électricité procurée par la production de ces déchets.
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