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QUESTION 1495 -
Posée par SAUVEGARDE DE L'ENVIRONNEMENT, (GAILLON), le 16/01/2014

Question posée dans le cahier d'acteurs n°109 de Sauvegarde de l'Environnement : Y a-t-il urgence? Et pourquoi? Les citoyens qui devraient être associés aux décisions ont la très nette impression qu'on les méprise et que l'on sacrifie plus à un rite de communication qu'à la recherche d'un consensus fondé sur la respect.

Réponse du 28/01/2014,

Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :

On peut toujours remettre à demain ce que l’on pourrait commencer à faire aujourd’hui. Mais nos enfants pourraient nous reprocher de ne pas avoir préparé de solution pour gérer les déchets les plus radioactifs produits par les activités dont nous avons bénéficié au quotidien. De nombreuses solutions pour gérer les déchets radioactifs ont été imaginées depuis 50 ans : les envoyer dans l’espace, au fond des océans ou dans le magma, les entreposer plusieurs centaines d’années en surface ou à faible profondeur, les transmuter… seul le stockage profond est aujourd’hui reconnu comme une solution robuste pour mettre en sécurité ces déchets à très long terme.

C’est justement pour ne pas laisser aux générations suivantes la charge de la gestion des déchets radioactifs et les risques associés que le Parlement a fait le choix du stockage réversible profond, après 15 années de recherches et leur évaluation sur le plan scientifique et de la sûreté. Plus de 40 000 m3 de déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue ont déjà été produits en France depuis une cinquantaine d’années. Ces déchets sont actuellement entreposés de manière provisoire dans l’attente d’une solution de gestion à long terme, notamment sur les sites de La Hague, Marcoule et Cadarache. A l’inverse de l’entreposage, le stockage permet de mettre en sécurité ces déchets de manière définitive.

Si Cigéo est autorisé, notre génération aura mis à la disposition des générations suivantes une solution opérationnelle pour protéger l’homme et l’environnement sur de très longues durées de la dangerosité de ces déchets. Grâce à la réversibilité, ces générations garderont la possibilité de faire évoluer cette solution. L’Andra propose ainsi que des rendez-vous réguliers soient programmés pendant une centaine d’années pour faire le point sur l’exploitation du stockage et préparer les étapes suivantes. Ces rendez-vous seront notamment alimentés par les résultats des recherches menées en France et à l’étranger sur la gestion des déchets radioactifs et les avancées technologiques. A chaque étape, il sera possible de décider de poursuivre le processus de stockage tel qu’initialement prévu ou de le modifier, par exemple si des solutions alternatives sont identifiées.

La décision éventuelle de créer Cigéo sera fondée sur les résultats de près de 25 années de recherches. Elle ne sera donc pas prise dans la précipitation ou sans que le projet ait été suffisamment affiné. Cette décision reviendra à l’État après un long processus qui durera plusieurs années et qui démarrera lorsque l’Andra aura déposé la demande de création de Cigéo. Ce processus comprendra notamment l’évaluation de la sûreté par l’Autorité de sûreté nucléaire, l’évaluation des recherches scientifiques par la Commission nationale d’évaluation, l’avis des collectivités territoriales, le vote d’une nouvelle loi fixant les conditions de réversibilité et une enquête publique.

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