QUESTION 504 -
Posée par MAIRIE D'EPIZON, le 18/11/2013
Question posée lors du débat contradictoire du 30 octobre 2013 - transformations locales et aménagement du territoire :
Quelle garantie d'étanchéité du site ?
Réponse du 07/01/2014,
Réponse apportée à l’Andra, maître d’ouvrage :
Le stockage géologique a pour principe de confiner la radioactivité des déchets sur de très longues échelles de temps. En s’appuyant sur l’ensemble des recherches menées sur le site depuis 1994, l’Andra a montré que le site étudié en Meuse/Haute-Marne présente des caractéristiques favorables pour assurer la sûreté à long terme d’un éventuel stockage. La Commission nationale d’évaluation mise en place par le Parlement pour évaluer sur le plan scientifique les travaux de l’Andra souligne ainsi dans son rapport 2012 : « le site géologique de Meuse/Haute-Marne a été retenu pour des études poussées, parce qu’une couche d’argile de plus de 130 m d’épaisseur et à 500 m de profondeur, a révélé d’excellentes qualités de confinement : stabilité depuis 100 millions d’années au moins, circulation de l’eau très lente, capacité de rétention élevée des éléments ».
Après la fermeture du stockage, au-delà de la durée de vie des ouvrages industriels, la couche d’argile très peu perméable, de plus de 130 mètres d’épaisseur, dans laquelle sera installé le stockage souterrain, servira de barrière naturelle pour retenir les radionucléides contenus dans les déchets et freiner leur déplacement. Le stockage permettra ainsi de garantir leur confinement sur de très longues échelles de temps. Seuls quelques-uns de ces radionucléides, les plus mobiles et dont la durée de vie est longue, pourront migrer de manière très étalée dans le temps (plus d’une centaine de milliers d’années) et atteindre en quantités extrêmement faibles les couches géologiques situées au-dessus et au-dessous de l’argile et dans lesquelles l’eau peut circuler.
Dans une démarche prudente, l’Andra suppose dans son évaluation d’impact sur l’homme et l’environnement à long terme que les eaux de ces couches pourraient être captées par forage et utilisées pour des usages du type de ceux qui peuvent être pratiqués aujourd’hui (jardin, boisson, abreuvement des animaux). Les études montrent que même dans ce cas, l’impact du stockage reste inférieur aux normes réglementaires imposées par l’Autorité de sûreté nucléaire et ne présente pas de risque pour la santé.
Réponse apportée par Bertrand Thuillier, docteur ès sciences :
Une garantie basée sur des modélisations qui n'ont pas pu être validées expérimentalement (d'après la NEA, Nuclear Energy Agency) me semble assimilable à une promesse qui n'engage que ceux qui l'écoute.