QUESTION 39 -
Posée par Valéry KERGROACH, (LORIENT), le 15/05/2013
Je suis radicalement contre ce projet. C 'est de la folie pure. Sommes nous certains des risques? Les avons nous tous évalués? Et si....? Les générations à venir seront concernées et ne nous pardonneront pas.
Réponse du 15/07/2013,
Réponse apportée par l’Andra, maître d’ouvrage :
Les déchets radioactifs destinés à Cigéo sont des déchets dangereux, qui le resteront plusieurs dizaines à centaines de milliers d’années. Le seul et unique objectif du stockage profond est de protéger l’homme et l’environnement de ces déchets sur de très longues durées.
La sûreté est au cœur du projet Cigéo. L’ensemble des risques est caractérisé et l’installation est dimensionnée en conséquence pour garantir une sûreté maximale. L’Andra doit démontrer qu’elle maîtrise tous ces risques pour que la création de Cigéo puisse être autorisée. Par ailleurs, si Cigéo est autorisé, sa construction se fera de manière très progressive pour contrôler toutes les étapes de son développement. Tout ceci se fait sous le contrôle d’évaluateurs scientifiques et de sûreté indépendants, notamment la Commission nationale d’évaluation et l’Autorité de sûreté nucléaire qui orientent les travaux de l’Andra. L’avis des évaluateurs est rendu public.
Le stockage sera réversible pendant au moins 100 ans. Cela permet de laisser des choix possibles aux générations suivantes : en fonction de l’expérience acquise lors de l’exploitation de Cigéo et des progrès scientifiques et technologiques, elles seront libres de décider du devenir de Cigéo, en particulier de son calendrier de fermeture, voire de remonter en surface des déchets.
Derrière ce projet, ce sont des hommes et des femmes, de l’Andra mais également d’autres institutions ou organismes de recherche, en France et à l’étranger, qui s’investissent de manière responsable depuis plus de 20 ans avec un seul et même objectif : développer les solutions les plus sûres pour nos enfants, nos petits-enfants et les générations futures. Est-ce de la folie pure de permettre aux générations suivantes, si elles le souhaitent, de mettre définitivement en sécurité ces déchets très radioactifs et ne pas reporter indéfiniment le poids de leur gestion sur les générations futures ? A l’inverse, comment les générations futures nous jugeront-elles si nous leur laissons la gestion de nos déchets, sans possibilité de choix ?