Question n°225
Braderie d'été
, lePierre & Vacances se livre actuellement à une intense campagne de commercialisation à prix cassés. Des offres de séjours en Center Parcs sont proposées par milliers par email ; par exemple, dans les derniers messages reçus des week-ends initialement vendus 600 € (pour 4 personnes) sont soldés à 400 €. Ceci en plein mois de juillet !
La question se pose donc de la réalité de "la reprise des affaires" que les intervenants de P&V ont affirmée à plusieurs reprises pendant le débat public. Il s'agissait alors de justifier les mauvais résultats financiers de ces dernières années (pertes de 100 millions d'euros sur les trois derniers exercices comptables) en affirmant que "les périodes difficiles pour le tourisme sont dernières nous".
Devant les difficultés de remplissage actuelles comment P&V peut-il expliquer sa volonté d'augmenter considérablement le nombre de lits en Center Parcs (ouverture dans la Vienne en 2015 + projet Roybon + projet Poligny + projet Le Rousset + projet Lot et Garonne) ?
Des études sérieuses existent-elles qui démontrent une possibilité d'augmenter la clientèle sans devoir faire du low-cost ? Lesquelles ?
Où ne s'agit-il pas plutôt d'essayer de compenser les difficultés chroniques dans l'activité touristique par une course en avant dans l'activité immobilière seule rentable, grâce en particulier au concours des collectivités locales et donc de l'argent des contribuables ?
Bonjour,
Dans un contexte général de dégradation de l'environnement de l'activité économique en Europe, le Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs a démontré la bonne tenue de ses activités touristiques, puisque le chiffre d'affaire tourisme a progressé de 1% en 2012/13 et en 2013/14.
Les taux d'occupation ont été en progression de 2,6 % en 2012/13 et de 5,7% en 2013/14.
Quant aux résultats, après un exercice difficile en 2011/12, le résultat opérationnel était redevenu bénéficiaire (+2,6 M. €° dès 2012/13 et ce même résultat a été multiplié par 4,5 (à 12,2 M. €) en 2013/14.
Malgré le contexte général de baisse de la consommation dans l'industrie touristique, la demande touristique reste importante comme l'a mis en évidence une étude Easy Panel (en ligne sur le site du débat) qui a souligné un potentiel d'attractivité très fort. En effet, le vivier de clientèle répondant aux critères Center Parcs de court séjours en hébergement marchand avec village de loisirs qui ressort de cette étude est de 63% (des personnes interrogées) sur la zone de chalandise.
Cette étude comporte la question suivante, qui conforte la pertinence de l'implantation de deux Center Parcs de taille moyenne dans le Jura et en Saône-et-loire : "pourriez-vous séjourner dans deux domaines Center Parcs qui répondraient aux même critères de proximité mais qui présenteraient des environnements naturels différents ?" : 75 % des personnes interrogées répondent par l'affirmative. Par ailleurs Center Parcs exploite déjà avec succès deux domaines géographiquement proche l'un de l'autre avec les sites de Normandie (804 cottages) et de Sologne (678 cottages) qui ne sont qu'à 2h20 en voiture l'un de l'autre.