Point de vue n°67
Cahier d'acteur de la fédération PCF de Saône-et-Loire
Quel sens trouver à des territoires ruraux que la puissance publique vide de ses services publics (écoles, trésor public, poste...) au nom d’une austérité exigée par les financiers Européens tandis qu’une multinationale comme Pierre et Vacances pourrait bénéficier d’un hyper subventionnement par des fonds publics pour créer un « réserve d’indiens » au cœur de la campagne Charolaise?
Prétendre que cette période de réduction des financements publics est propice à faire des choix, porte en soi l’idée que la réduction est inéluctable voir bénéfique or l’austérité est le nouvel instrument du capital pour conserver sa capacité à capter les immenses ressources que notre pays produit. Elle ne permet pas d’arbitrer entre développement « traditionnel » et développement d’avenir. Elle nuit à tout développement d’intérêt général.
L’austérité est précisément un choix politique : celui de priver les populations des services et des ressources nécessaires à leur épanouissement pour les orienter dans des intérêts privés par l’intermédiaire d’instruments publics comme le Crédit Impôt Compétitivité Emploi, ou les exonérations fiscales dont profitent essentiellement les grands groupes.
Faire émerger un autre modèle de développement respectueux de l’équilibre des territoires, des hommes et de la nature, y compris dans le tourisme, exige des choix clairs mais également de desserrer l’étau des contraintes financières qui pèse sur la sphère publique et obère la capacité d’éclosion des projets locaux.