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Avis n°76

Compte rendu de l'atelier Tourisme

Ajouté par La commission particulière (Paris), le
[Origine : Réunion publique]

Bonjour à tous,

Voici ci-dessous le compte rendu du groupe "Tourisme" de l'atelier "Tourisme et retombées économiques" qui s'est tenu le 13 mai à Cluny. N'hésitez pas à réagir à ce compte rendu et à poursuivre le débat sur ce thème via le système de commentaires en bas de page. L'enregistrement audio de ce rendez-vous est disponible sur la page Autres rendez-vous du débat.

Rappel : pour vos questions, utilisez ce formulaire.

La Commission particulière

 

Atelier  Tourisme et retombées économiques

Sous-atelier Tourisme

Cluny, le 13 mai 2015

 

Cet atelier a rassemblé environ 60 participants et a été animé par Xavier Bolze.

Cet atelier a eu des difficultés à se dérouler selon un plan structuré en raison du foisonnement des demandes de parole. Pour de raisons de lisibilité ce compte rendu ne reprend pas leur chronologie mais regroupe les interventions par thèmes.

 

Présentation de cadrage :

  • Situation du tourisme en Saône et Loire :

L’agence départementale du tourisme représentée par monsieur Lavina :

Le tourisme représente 6400 emplois en Saône et Loire et 400 M € de retombées économiques.

Le département  accueille 1/3 des nuitées  et 36% des nuitées marchandes de l’ensemble de la Bourgogne. Un tiers correspond à l’accueil d’étrangers ;

 La fréquentation touristique du département est en hausse.

 Le département a été retenu comme département à fort potentiel touristique au niveau national.

 Le tourisme en Saône et Loire est très orienté sur du court séjour voire du tourisme de passage.

 Pour le Maire de Mont st Vincent, le département manque d’un outil  permettant de faire réellement de la Saône et Loire un département touristique.

 

Le  concept des center parcs relève t-il du tourisme ou de la villégiature ?

 L’atelier a fait ressortir  globalement trois définitions  ou conceptions du tourisme :

  • La première purement sémantique définit  comme touriste toute personne qui  quitte son foyer pour aller dormir en dehors de chez elle sans distinction de motivation ou de type d’hébergement. Le côté très théorique de cette définition qui permet d’englober le tourisme familial, le tourisme d’affaires et les différentes formes de tourisme de plein air, culturel ou loisirs n’est pas apparu aux participants comme étant un support pour la réflexion.
  • Le tourisme  de loisirs  avec villégiature auquel s’apparenterait le Center Parcs
  • Le tourisme de découverte d’un pays de son patrimoine et de sa culture apparaissant à de nombreux participants plus riche et plus authentique et correspondant  selon eux à l’hébergement diffus : hôtels, gites, chambres d’hôtes, accueil à la ferme.

Pour certains participants, le  séjour dans un center parcs  n’est pas du tourisme mais de la villégiature-loisir. Le Center Parcs « c’est un endroit où l’on peut vivre sans sortir » donc sans contact réel avec le territoire, ses richesses culturelles et ses traditions. C’est un lieu de dépaysement « fabriqué ». Pour certains, ce concept est dépassé et il n’est pas sérieux d’investir à long terme dans un tel projet. Ils demandent sur quels éléments prospectifs ce projet a été établi.

Pierre et Vacances conteste cette  perception des Center Parcs qui correspondrait de moins en moins à la perception et l’aspiration de sa clientèle : un sondage  effectué auprès de 2500  personnes en 2006 et renouvelé en 2015 fait apparaitre une évolution de la demande. L’espace aquatique commun à tous les center-parcs est toujours  cité comme première attente et c’est sur cet équipement que repose l’occupation du site toute l’année.  La découverte de la région et l’offre d’excursions se situent elles au deuxième rang dans l’enquête effectuée en 2015 alors que cette demande ne figurait pas dans les 4 premières attentes mentionnées en 2006.  C’est cette évolution de la demande  qui conduit Pierre et vacances à rechercher une ouverture la plus large possible sur les territoires où ils s’implantent.

 Il a été demandé à Pierre et Vacances de  faire figurer cette enquête sur le site en précisant le mode d’élaboration du panel, la méthode  et les questions figurant  dans l’enquête ;

 

La priorité à la valorisation  de l’existant  et à l’achèvement des actions engagées au niveau régional et départemental ;

Les défenseurs d’un tourisme plus traditionnel ont souligné le caractère éphémère du tourisme de masse qui ne permettrait pas de créer des liens avec le territoire,.

 Ils lui ont opposé le potentiel de l’écotourisme  présenté comme une expérience communautaire qui planifie et diversifie la rencontre du touriste et du territoire  en lui permettant de le connaître et de le comprendre.

  • Ils souhaitent qu’une étude sérieuse soit menée afin d’identifier le potentiel d’accueil non satisfait  dans les communes les plus fréquentées.
  • L’achèvement du circuit « Le tour de Bourgogne à vélo » est pour les cyclotouristes une priorité avant tout nouvel investissement.
  • L’oenotourisme retenu comme axe pour le développement touristique doit être développé mais les actions concrètes allant dans ce sens ont été peu développées dans l’atelier.
  • Les opposants regrettent la réduction des subventions allouées à des manifestations locales attirant des touristes en citant le Festival de Lournaud qui a dû faire appel à la générosité des habitants pour continuer.
  • Les opposants soulignent les handicaps  liés au retard de desserte  par l’ADSL de nombreux territoires ruraux, rendant difficile le référencement des offres d’hébergement  et souhaitent la mise à niveau de tous les sites pour la réservation.
  • Ils déplorent la faiblesse  et la complexité d’accès aux aides à la modernisation des structures d’hébergement. A cette demande le représentant de la région fait valoir que 19 hôtels ont fermé par manque de fréquentation et que le conseil régional ne consomme pas la totalité du budget voté pour l’aide aux projets faute de projets viables. Certains demandent qu’un diagnostic fin sur l’évolution récente de l’offre soit établi afin de mieux évaluer  ses forces et ses faiblesses.

 

Créer des complémentarités  entre offre touristique traditionnelle et center-parcs?

 Pour les partisans du projet, l’atypisme du projet de center parcs ne doit pas conduire à l’éliminer d’emblée.   La liberté de  choix  de chacun quant au mode d’occupation de son temps libre doit être respectée et si certains ont envie de passer quelques jours dans un center parcs, pourquoi pas ?

 Il ne faut pas opposer des formes  de tourisme. Le center parcs est une opportunité d’accueillir davantage de touristes.

Le center parcs peut accroitre la notoriété du département.  (une association directe entre center parcs et Saône et Loire dans des démarches publicitaires fait l’objet de réactions).

 Plutôt qu’un rejet de principe,  les questions à traiter portent sur la création des synergies et la détection d’éventuels effets pervers de ce projet sur l’existant.

 La nouvelle clientèle apportée par le center parcs peut représenter un potentiel de développement pour le tourisme. C’est l’occasion de mieux faire connaître les richesses et les ressources de ce département. Pierre et Vacances fait état de l’impact positif sur le tourisme local et  sur l’offre d’hébergement de l’ouverture du center parcs lorrain.  La méthode d’approche de cet impact apparait néanmoins trop empirique pour permettre de créer  avec certitude des liens de causalité directs entre l’ouverture du center parcs et le développement de l’offre d’hébergement.  Cette approche même sommaire peut néanmoins montrer que le center-parcs n’a pas provoqué la  réduction de l’offre de gites  ruraux et de chambres d’hôtes.

  Pour les partisans du projet, il faut créer des partenariats et structurer une offre  de découverte du territoire auprès de la clientèle du center parcs.  Ces partenariats restent à construire.

 

La participation des collectivités au financement du projet

 Cet aspect du dossier a été largement abordé comme dans tous les échanges sur ce projet.

 Outre les questions  et oppositions de principe portant sur l’opportunité  d’apporter un financement public à un projet privé dont l’intérêt pour la collectivité n’apparait pas évident aux opposants au projet, la crainte exprimée porte sur le risque d’assèchement des soutiens financiers à d’autres projets issus du terrain en raison des contraintes budgétaires qui ne permettraient pas de  financer à la fois le center parcs et les autres projets.

 La demande d’un appel à projets par les grandes collectivités est à nouveau formulée.

 

 Compte rendu rédigé par Claude Brévan

 

Commentaires

Cette étude est sans doute faite et devrait être mise en ligne rapidement puisque CP s'est fondé sur elle pour annoncer avec beaucoup d'opportunité lors de cet atelier, que le comportement des centerparqués a changé en 2015!... Comme pas hasard! Après la bulle (bien sûr) le 2e rang de ce qui attirerait maintenant les amateurs de CP c'est d'explorer le monde extérieur... Que n'y vont-ils directement alors? Peut être un 2e rang comme pour la recette du pâté d'alouette : un cheval de bulle (n°1) et une alouette de monde extérieur (n°2) ???