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Question n°67

Les Conseil départemental et régional ont-ils étudié des alternatives au projet Center Parcs ?

Ajouté par Ouvertures (Paris), le
[Origine : Site internet]

Le Conseil départemental et le Conseil régional, sollicités par Center Parcs pour adapter les infrastructures et les réseaux ainsi que pour créer et financer la société d’économie mixte (SEM) qui serait propriétaire de la bulle tropicale et des autres équipements collectifs, ont accepté d’engager beaucoup d’argent dans le projet. Les deux assemblées ont-elles évalué son utilité sociale pour les habitants du département et de la région, en dehors de la création d’emplois ? Ont-elles étudié des alternatives et comparé avantages et inconvénients ? Si cet argent est engagé, au détriment de quoi le sera-t-il ?

Date de la réponse:
Réponse de La CPDP, le
Réponse:

Réponse apportée par le Conseil départemental de Saône-et-Loire le 3 septembre 2015 :

Effectivement, les deux collectivités mentionnés ont délibéré pour accompagner une initiative privée, celle de Pierre et Vacances de réaliser un Center parcs en Saône-et-Loire, et acté le principe de mobiliser une enveloppe conséquente en investissement à hauteur de 15 M€.

Cette décision repose sur une analyse croisée de plusieurs critères tels que l’effet de levier sur l’économie touristique (quasi doublement des nuitées marchandes en Saône-et-Loire, apport d’une clientèle famille peu présente à ce jour, effacement de l’effet saisonnalité, et relèvement de la visibilité touristique), l’injection massive d’investissements propres à soutenir l’activité notamment du BTP sur les années à venir (170 M€), l’apport d’un facteur redynamisant sur une partie du territoire départemental, qui se situe en dehors des dynamiques spontanées des pôles urbains (en emplois et en investissements de l’économie traditionnelle) et des retombées financières et économiques, facteurs de rééquilibrage territorial.

Parler d’alternative n’est pas la bonne approche, puisque si alternative il y a en matière de tourisme, elle repose sur un développement diffus à partir du potentiel culturel, paysager, gastronomique ou œnologique. Or, cette politique existe autour du concept développé de « Country break », de « Destination Saône-et-Loire », adossé à l’oenotourisme et « l’itinérance » sur les infrastructures de déplacements doux (voies vertes, fluviale, équestre).

Il n’y a donc pas lieu d’opposer deux formes de développement touristiques puisque le Département de Saône-et-Loire entend bien les faires co-exister et les soutenir.

Ce n’est pas un développement idéologique, mais pragmatique qui répond à des cibles de clientèles différentes, tout en atténuant par leur complémentarité, les effets de saisonnalité.